Éric Cantona a relancé la polémique mercredi à Londres lors du concert « Together for Palestine ». L’ex-attaquant de Manchester United a demandé à la FIFA et à l’UEFA de suspendre Israël de leurs compétitions. Un appel qui a suscité des réactions partagées des chroniqueurs, relevées par Senego dans l’émission L’Équipe de Choc.
« On ne veut pas se mêler de politique, mais pour le conflit russo-ukrainien, la FIFA avait très vite décidé de suspendre les clubs et les équipes russes. Aujourd’hui, visiblement, seuls l’Iran et la Palestine réclament l’exclusion d’Israël », a souligné un intervenant, dénonçant « un deux poids, deux mesures dérangeant ».
Pour un autre chroniqueur, la situation est encore plus complexe : « Le sport, c’est fait pour réunir les gens. Personne ne devrait être banni. Mais dès lors que la FIFA a décidé d’exclure certains, il devient difficile de justifier pourquoi d’autres ne le seraient pas. Moi je continue à croire aux valeurs olympiques, à l’idée que le sport puisse rester neutre. J’assume, je suis peut-être un rêveur. »
Le débat a aussi glissé vers l’avenir et les possibles réactions des joueurs eux-mêmes. « De plus en plus de gens prennent la parole. On peut imaginer qu’un jour des joueurs refusent de jouer contre Israël. Là, il y aura un effet boule de neige, et la FIFA comme l’UEFA devront anticiper », a averti un autre.
Certains rappellent que ce type de boycott a déjà eu lieu : « Cet été, en Coupe du monde U19 de basket, la Jordanie a refusé d’affronter Israël. Ça fait bizarre dans une compétition internationale, mais ça arrive déjà. »
Entre idéal d’un sport apolitique et réalités géopolitiques, le débat soulevé par Cantona s’annonce loin d’être clos.
Cantona a parfaitement raison.