À l’occasion du Colloque international célébrant le centenaire de Frantz Fanon, le Premier ministre Ousmane Sonko a livré, ce mercredi, un plaidoyer fort en faveur de la souveraineté monétaire comme condition essentielle de l’émancipation africaine. Selon lui, la dignité des peuples africains passe inévitablement par la maîtrise de leur économie, elle-même indissociable du contrôle de la monnaie.
Revenant sur l’héritage du franc CFA, Ousmane Sonko a dénoncé un système davantage conçu comme un instrument de contrôle que de stabilité. Il estime que cette monnaie a profondément influencé les politiques publiques, limité les stratégies de développement et freiné les ambitions des États africains, tout en façonnant des imaginaires économiques marqués par la dépendance. « Une monnaie servile produit une mentalité servile », a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a par ailleurs mis en garde contre les réformes de façade, soulignant que changer l’appellation d’une monnaie sans en modifier les fondements revient à perpétuer la dépendance. Pour lui, l’Afrique doit se doter d’une monnaie véritablement autonome, reflet du pouvoir des peuples et de leur capacité à décider librement de leur avenir.
Enfin, Ousmane Sonko a tenu à préciser que la souveraineté monétaire ne signifie pas le repli sur soi. Elle représente plutôt la faculté de choisir, de négocier sur un pied d’égalité et d’orienter son économie en toute indépendance, sans autorisation préalable.

MACHALLAH SONKO SOUNIOU WAADJI.
YAW DAAL LO BEUG REK YALLAH NA KO YALLAH DEFF.
NDAKH YAW LOU BAKH REK NGA BEUGAL SENEGAL AK AFRIQUE.