Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exprimé vendredi son souhait de voir l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) accepter une trêve humanitaire de sept jours à El-Fasher, la capitale du Darfour-Nord, située à l’ouest du Soudan.
« La situation à El-Fasher est dramatique », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège des Nations Unies à New York. M. Guterres a fait référence à l’attaque récente d’un convoi humanitaire impliquant l’UNICEF et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Insistant sur la situation « extrêmement difficile » des habitants du Soudan qui « meurent de faim », le chef de l’ONU a souligné l’urgence d’obtenir une trêve pour permettre l’acheminement de l’aide. Il a indiqué qu’un accord préalable est nécessaire pour organiser une vaste livraison humanitaire dans la région d’El-Fasher.
M. Guterres a annoncé avoir reçu une réponse encourageante du président du Conseil de souveraineté soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhan, espérant que « les deux parties comprendront l’importance d’éviter une catastrophe en cours à El-Fasher ». Ces propos interviennent après que le Conseil de souveraineté a annoncé une trêve de sept jours dans la ville, bien que les RSF n’aient pas encore réagi vendredi soir.
Depuis le 10 mai 2024, la ville d’El-Fasher est le théâtre de violents affrontements entre l’armée et les RSF, malgré les avertissements de la communauté internationale. El-Fasher est crucial pour les opérations humanitaires dans les cinq États du Darfour. Comme rapporté par le site d’Anadolu, le conflit, qui a commencé en avril 2023, a causé plus de 20 000 morts et déplacé 14 millions de personnes, d’après les Nations Unies et les autorités locales. Cependant, des chercheurs américains estiment ce bilan à près de 130 000 morts.