Pour le journaliste Adama Sow, la photo captée au Palais présidentiel quelques minutes avant l’annonce du remaniement dépasse le simple instantané. « Elle raconte beaucoup plus qu’un moment figé. Elle met en scène une manière nouvelle d’habiter le pouvoir au Sénégal », explique-t-il.
Sur le cliché, Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko apparaissent côte à côte, concentrés, tournés vers un même objectif. « La proximité comme gage de confiance, la concentration partagée comme promesse d’action, la complémentarité comme méthode de gouvernance », résume Sow.
L’analyste rappelle que l’histoire a connu d’autres duos : Wade et Idrissa Seck, marqués par une « méfiance latente » ; Mandela et Mbeki, dans une logique de mentorat ; Macron et ses Premiers ministres, « dans une hiérarchie stricte ». Mais ici, note-t-il, « point de rivalité, pas de rapport de filiation, encore moins de verticalité écrasante ».
Selon lui, l’image traduit « une coprésidence assumée, un binôme qui avance en bloc, sans fissure visible », au moment même où un remaniement peut être perçu comme signe de fragilité. « Nous décidons ensemble. Rien ne se fera sans l’autre. Le cap est clair », semble dire la photo.
Adama Sow insiste : ce n’est pas un simple instant volé, mais « une mise en scène volontaire, une narration visuelle » destinée à inscrire dans l’imaginaire collectif l’idée d’un pouvoir « plus horizontal, plus collégial, plus fraternel ».
Il concède que « l’histoire politique nous rappelle que les duos finissent souvent par s’entrechoquer ». Mais pour l’heure, estime-t-il, cette image incarne « la promesse d’un exécutif soudé qui choisit la proximité et la connivence comme langage politique ».
« Ce samedi, le Sénégal n’a pas seulement assisté à un remaniement. Il a vu, dans une photo, se dessiner un style de gouvernance inédit », conclut Adama Sow.
C était difficile d aller à la retraite au Sénégal. On arrive pas épargner ou à investir. Sinon Adama doit se reposer. Il est fatigué. Vivement que les ……comprennent et fasse un geste. Je suis dans la même situation que toi. Malheureusement je ne suis pas journaliste pour pouvoir glorifier des lions
Regardez ce sac qui traine par terre, on dirait un bureau où se sont retrouvé deux « dioutiman »
Pertinente analyse !