La mère d’Assane Maguette Diédhiou, le soldat de 23 ans tué lors des opérations de l’armée dans le Nord-Sindian, fief du chef rebelle Salif Sadio, jeudi dernier, a fait un triste témoignage. Selon elle, le père du jeune garçon a été assassiné par le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mdc).
Triste sort…
« C’est vrai, il est décédé mon Toubab… Il y a quatre mois seulement, j’enterrais ma fille. Comme je l’ai fait pour Pape et Solo, les années passées. C’est mon sort. Oh Mon Dieu. C’est mon sort, toujours, il faut que je pleure. Fatalement« , dira-t-elle à nos confrères du journal « Le Quotidien ».
En 1998…
Et d’après les témoignages recueillis par la même source, c’est par un malheureux concours de circonstances que l’enfant de 6 ans, Assane Maguette Diédhiou, s’est retrouvé à Djibanar, dans la famille de son parrain et homonyme, Assane Maguette Camara. C’était en 1998. Son papa, Mamadou Lamine Diédhiou, venant d’être assassiné par des éléments armés appartenant au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).
Ainsi, Maguette Diédhiou y a passé tous ses cycles, élémentaire et moyen, avant de fréquenter le lycée de Simbandi Balante. Ils sera, par la suite recruté par la Croix-Rouge comme volontaire, jusqu’à son enrôlement dans l’armée en 2019.
Circonstances du décès de son papa, Manding Diédhiou…
« Par une nuit noire, des éléments armés sont venus trouver Mola (diminutif de Mamadou Lamine) dans sa chambre pour lui soutirer tout son argent qu’il leur a remis sans broncher. Au sortir de la chambre, le chef qui attendait dehors a demandé de retourner le tuer. Ayant entendu cette sentence, Mola a essayé de s’enfuir par la porte arrière. Malheureusement, un élément armé était posté là, et a tiré sur lui… Ce jour-là, les rebelles ont tué 7 notables et une jeune femme dans ce village, grand d’une quinzaine de concessions, dont l’imam et son épouse, trouvés dans leur lit« , raconte-t-elle.
