Seydou Gueye sur Khalifa Sall et Karim Wade: « Ces élucubrations qui ne sont que Ku sareet daanu ci Kawam »

L’Alliance pour la république s’est invitée au débat politique dominé par l’affaire Khalifa Sall et l’arrêt rendu par la Cour de justice de la Cedeao et l’affaire Karim Wade. Lors d’une conférence de presse, ce vendredi, Seydou Gueye a accusé ces derniers d’être responsables de leurs actes.

Pour Seydou Guèye, « les faits qui accablent Karim Wade sont constants et l’intime conviction du juge s’est traduite par une peine d’emprisonnement qui n’a pas été effacée par la grâce. Dans cette affaire d’enrichissement illicite, la vérité judiciaire est simple, M. Karim Wade a été condamné par la justice de notre pays à une peine de 6 ans de prison assortie d’une amande de plus de 130 milliards de francs Cfa… Une décision de justice qui, selon lui, est devenue « définitive après épuisement de toutes les voies de recours… »

Le porte-parole du gouvernement estime que la décision de la justice de condamner l’ancien ministre Karim Wade est légitime. « Comment comprendre que quelqu’un puisse avoir plus d’une vingtaine de comptes bancaires dans une principauté, s’il n’est pas dans des montages financiers douteux, juste pour chercher à brouiller les pistes. Véritablement, une telle attitude sort de l’ordinaire. Et les soupçons de 2012 se sont révélés au grand jour. Le préjudice subi par l’Etat du Sénégal et nous autres contribuables est incommensurable », poursuit M. Guèye.

A cet effet, il estime que la dernière décision du juge de Monaco « ne remet absolument pas en cause la décision de la justice sénégalaise, malgré le triomphalisme infantile des affidés de Monsieur Karim Wade. »

Parlant de l’affaire Khalifa Sall, il accuse le maire de Dakar d’avoir détourné des deniers publics. « Les faits sont constants dans cette affaire de la gestion financière de la ville de Dakar: ils portent sur le détournement de la somme de 1,8 milliard de francs CFA de la caisse d’avance de la mairie de Dakar à travers un système de fausse facturation ».

Seydou Guèye estime aussi que « la décision de la Cedeao doit être replacée dans son contexte… » puisque, d’après lui, « la juridiction communautaire n’a statué qu’en matière de ‘violation de droits de l’homme’« . Il poursuit: « Le Cour de justice de la Cedeao n’est une juridiction pénale, ni une instance d’appel, encore moins une juridiction de cassassion. Au surplus, il n’existe aucun rapport hiérarchique entre elle et les juridictions des pays membres de la communauté, sinon des rapports de coopération… »

« La cour les a déboutés purement et simplement. Le procès se poursuit aujourd’hui au niveau de notre cour d’appel. Laissons la justice faire son travail dans la sérénité et en toute responsabilité…« , non sans considérer que toutes les « élucubrations juridico-sentimentales » ne sont que du « waxu ku daanu si sarret » mais des propos de : « Ku sareet danu si Kawam« .