Une commission consultative pour l’aquaculture a été officiellement installée ce mardi à Dakar. Composée de 20 membres, cette nouvelle instance a pour mission d’assister le ministre chargé de l’Aquaculture afin de renforcer la productivité du secteur et de contribuer à la souveraineté alimentaire du pays.
Selon nos informations, cette commission est constituée de représentants de 22 structures étatiques et associations professionnelles. Son rôle sera de formuler des avis sur des questions stratégiques telles que les plans d’aménagement, la gestion des ressources aquacoles, la mise aux normes des établissements, ainsi que le développement de la transformation et de la commercialisation des produits. L’objectif est de sécuriser les investissements et d’encourager la participation du secteur privé.
Lors de la cérémonie d’installation, le secrétaire général du ministère des Pêches et de l’Économie maritime, Dr Mamadou Habibou Diagne, a souligné l’importance de cette filière. « Comme l’illustrent les différentes études et évaluations réalisées, notamment par la FAO, sur l’état des ressources halieutiques, aussi bien au niveau international que national, l’Aquaculture apparait aujourd’hui, non seulement comme un complément mais aussi comme une alternative crédible pouvant permettre de faire face à la raréfaction significative des produits halieutiques », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le secteur pouvait fortement contribuer à la création d’emplois et de revenus.
Le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a, pour sa part, rappelé le poids du secteur halieutique au Sénégal. D’après le journal Sud Quotidien, Dr Mamadou Ndiaye, lisant le discours de la coordinatrice sous-régionale, a indiqué que la production halieutique assure 29 kg par habitant et par an, soit plus de 70% des besoins en protéines animales. Le secteur de la pêche, dont les activités sont encadrées par des accords internationaux comme le protocole reconduit entre le Sénégal et la Mauritanie, se classait en 2023 au troisième rang des exportations nationales. Dr Ndiaye a toutefois relevé un défi majeur, notant que si les normes sanitaires pour les poissons et crustacés sont jugées acceptables, « il n’en est pas de même pour les coquillages », un enjeu crucial pour la santé publique et le commerce.
