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Sénégal : report inattendu de la présidentielle et risque de crise institutionnelle

Sénégal : report inattendu de la présidentielle et risque de crise institutionnelle

L’annonce inattendue du report de l’élection présidentielle sénégalaise par le président Macky Sall, initialement fixée au 25 février, soulève une vague d’inquiétudes quant à la stabilité démocratique du pays. Une telle décision est inhabituelle pour le Sénégal, qui se distingue en Afrique de l’Ouest par sa tradition démocratique maintenue depuis l’indépendance en 1960 et des alternances politiques pacifiques malgré un contexte régional trouble.

Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, a suscité l’émoi lorsque qu’il laissa planer l’hypothèse d’un troisième mandat anticonstitutionnel. En renonçant finalement à cette idée, il semblait apaiser les tensions exacerbées par des émeutes sanglantes. Cependant, l’interdiction du parti de l’opposant Ousmane Sonko fin juillet a marqué un durcissement politique notable.

Le report sans date précise, justifié par une mise en cause de l’intégrité des juges constitutionnels par des alliés du président, accentue les craintes d’une crise institutionnelle et la possibilité d’une extension du mandat de M. Sall au-delà du terme. L’absence de visibilité sur le calendrier électoral met en péril le modèle démocratique sénégalais et risque de provoquer d’intenses troubles sociaux dans un pays déjà sous tension.

1 COMMENTAIRES
  • Hane

    C’est parceque justement il y a une crise institutionnelle que les élections ont été décalées pour parer à tous les troubles et risques d’exacerbation de la crise . Un pays ne se gère pas avec des émotions.

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