Sénégal – Lancement du CineFemFest : « Ce festival est un acte de résistance », déclare la directrice Sala Dieng

La troisième édition du Festival international de cinéma féminin, le CineFemFest, a été officiellement lancée ce mercredi 5 novembre au cinéma Pathé à Dakar. Placée sous le thème « Artivisme, Écologie et Démocratie », la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités du monde culturel et de la recherche, ainsi que de représentants officiels.

L’événement était présidé par le Secrétaire d’État aux Arts, aux Industries Créatives et au Patrimoine Historique, Dr Bacary Sarr, accompagné du directeur de la Cinématographie, Germain Coly. Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, la soirée a débuté par une allocution de N Oumy, attachée de presse du festival, qui a rappelé les objectifs de la manifestation et a procédé à la remise de parchemins aux lauréates, honorant celles qui « par la caméra, la plume ou la parole, refusent le silence ».

La fondatrice et directrice du festival, la professeure Sala Dieng, a ensuite pris la parole pour exposer la mission de ce rendez-vous. Elle a insisté sur la nécessité de « rendre visibles les voix, les corps, les aspirations et les défis des femmes dans le secteur cinématographique ». Soulignant la dimension transdisciplinaire du CineFemFest, qui allie cinéma, recherche et arts visuels, elle a qualifié l’initiative d’acte militant. « Ce festival est un acte de résistance », a-t-elle déclaré, précisant que la rencontre vise à donner une voix aux femmes face à l’autocratie et au manque de droits.

Représentant le gouvernement, le Dr Bacary Sarr a salué une « initiative merveilleuse ». Il a réaffirmé l’engagement de l’État sénégalais en faveur de la culture et du septième art, tout en mettant en avant le rôle majeur des femmes dans le cinéma national et continental. « Ce festival, bien qu’étant celui des femmes, n’en est pas moins celui des hommes », a-t-il ajouté pour souligner le caractère universel du cinéma.

La cérémonie s’est poursuivie avec la projection d’une sélection de courts métrages, suivie du long métrage « Le Prix du Pardon » de Mansour Sora Wade. Le festival se poursuit jusqu’à la fin de la semaine avec un programme incluant des ateliers, des expositions et des débats, se positionnant comme un espace de dialogue et de création.

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