La situation sanitaire dans la région de Saint-Louis demeure préoccupante. Selon les dernières informations, l’épidémie de fièvre de la Vallée du Rift a causé 8 décès sur un total de 31 cas positifs recensés à la date du mardi 30 septembre. Les autorités sanitaires ont intensifié les opérations de lutte, bien que celles-ci soient confrontées à des difficultés.
Le Capitaine Alassane Salam Kéïta, Chef de la Brigade Régionale d’Hygiène de Saint-Louis, a confirmé que les opérations de saupoudrage lancées lundi ont été perturbées par les intempéries. Ces conditions météorologiques, avec des orages et des pluies annoncés sur la région, compliquent les efforts sur le terrain. Cité par Sud Quotidien, il a néanmoins affirmé que les activités de lutte se poursuivent : « Nous pensons qu’on peut vraiment réussir à stopper cette maladie-là (…) en respectant toutes les mesures qui ont été édictées par les autorités ».
Cette épidémie s’inscrit dans un contexte sanitaire national tendu. Selon nos informations, le Sénégal fait également face à des cas de Mpox dans la région de Dakar. Face à la situation à Saint-Louis, le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a mobilisé du matériel, notamment de la poudre insecticide et un lot important de moustiquaires imprégnées, en collaboration avec le Service de l’Élevage pour la vaccination du bétail.
Le Capitaine Kéïta a tenu à préciser la méthodologie d’intervention. « Il y a beaucoup de gens qui pensent que le saupoudrage (…) se feront au niveau de toute la région », a-t-il expliqué, soulignant que la stratégie consiste à traiter le domicile d’un cas confirmé ainsi qu’un rayon de 100 mètres alentour. Il a également insisté sur l’importance de l’engagement communautaire, rappelant que la lutte passe par une bonne gestion des déchets pour éliminer les gîtes larvaires péri-domestiques comme les pots de fleurs ou les pneus usagés.
