Au Sénégal, la séduction est un art de vivre, une stratégie sociale où l’apparence joue un rôle primordial. Des villes comme Mbour, Dakar, Kaolack et Thiès illustrent cette tendance, où parfums, vêtements et accessoires participent à une mise en scène quotidienne.
Le corps, entre tradition et modernité
Le corps est un vecteur social, soigné et paré pour être vu et validé. Le « sagnsé », concept wolof difficilement traduisible, incarne cet art de se mettre en valeur avec élégance. À Mbour, les jeunes adoptent des codes vestimentaires distincts : tenues décontractées pour les hommes, robes et talons pour les femmes. L’afrostyle, mélange de tradition et de modernité, s’impose dans les grandes villes. En milieu rural ou lors de cérémonies religieuses, les tenues traditionnelles, pagnes brodés et bijoux, restent la norme.
L’empire des senteurs
Le parfum est essentiel dans l’art de la séduction sénégalaise. Le « thiouraye », mélange d’encens et de plantes, imprègne les maisons et les vêtements. Les marchés regorgent de parfums aux noms évocateurs, vantés pour leurs propriétés magiques et mystiques. Les senteurs participent à des rituels et codes sociaux. Parallèlement, les parfums de luxe occidentaux gagnent en popularité, notamment auprès des classes moyennes urbaines, témoignant d’une influence globale sur les pratiques locales. Une tendance similaire s’observe avec la quête de lèvres roses, où produits et astuces se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux.
Entre tradition et modernité, une quête d’élégance
La mode sénégalaise, en constante évolution, oscille entre tradition et modernité. La quête d’élégance, particulièrement visible lors de fêtes comme la Tabaski, pousse les jeunes filles à adopter des tenues parfois au détriment de leur santé. Cette recherche d’apparence, influencée par les tendances internationales, s’inscrit dans une dynamique sociale où la séduction et l’affirmation de soi occupent une place centrale.
Entre tradition et prostitution de proximité.