L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a réagi à sa convocation par la Section de Recherches (SR) dans le cadre d’une affaire de tortures présumées. Tout en dénonçant une procédure qu’il juge irrégulière et une tentative d’intimidation, il a confirmé son intention de répondre à la justice.
Selon des propos rapportés par IGFM, M. Ndour conteste la légitimité de sa convocation directe par la gendarmerie. « On m’accuse de faits prétendument commis durant mon mandat de ministre », a-t-il déclaré, avant de souligner que la procédure adéquate pour un ancien ministre serait une saisine de la Haute Cour de justice via l’Assemblée nationale. Pour lui, cette démarche inhabituelle traduit « une volonté manifeste de me museler ou de m’humilier ».
Rejetant en bloc les accusations, l’ancien responsable politique affirme ne connaître aucunement le plaignant, Pape Abdoulaye Touré, qui avait lui-même été entendu par la Section de Recherches dans ce dossier. « Je ne connais ni d’Adam ni d’Ève la personne qui m’accuse. Je ne l’ai jamais vue, ni connue », a insisté M. Ndour, qualifiant l’accusation d’« insensée, à la limite ridicule ». Il a également qualifié de « pur fantasme » les allégations de complicité avec l’ex-ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome et le général Moussa Fall.
Pape Malick Ndour perçoit dans cette affaire une « instrumentalisation du pouvoir » visant à « salir et intimider » les figures de l’ancien régime. Cette convocation survient après qu’il a été interpellé à l’aéroport AIBD, un événement qu’il avait déjà qualifié de « tentative manifeste d’humiliation ». Il a par ailleurs relevé une ironie dans la situation : « la même gendarmerie chargée de m’auditionner demain est citée par ce monsieur comme l’auteure de ces tortures ».
Malgré ses vives critiques sur la forme, l’ancien ministre a assuré qu’il se plierait à la convocation. « Je ne fuirai pas la justice. J’irai répondre en bon républicain, même si je dénonce que mes droits soient violés », a-t-il conclu, se disant prêt à s’expliquer sur le terrain judiciaire.
Il n’a qu’à répondre à ses actes barbares