Un nouvel ouvrage collectif, « Ecrire, Filmer, Photographier pour résister », a été officiellement lancé au Sénégal dans le cadre du Festival du cinéma féminin (Ciné-FestFem). Coordonné par la professeure Sala Dieng et l’écrivaine Mariétou Mbaye, connue sous le nom de Ken Bugul, l’événement a rassemblé de nombreuses figures du monde des arts et de la recherche venues de plusieurs pays africains, dont le Cameroun, le Nigeria, le Niger, l’Égypte et le Mali.
La cérémonie de présentation a été introduite par Oumy Ndour, attachée de presse du festival, qui a retracé le long processus de recherche et de coordination ayant abouti à cette publication, selon des informations de Sud Quotidien. Elle a ensuite laissé la parole aux deux initiatrices du projet, Sala Dieng et Ken Bugul.
La professeure Sala Dieng a expliqué que l’ouvrage est le fruit d’un atelier de recherche organisé lors de la précédente édition du festival. Elle a salué la collaboration d’une vingtaine d’autrices issues de la littérature, du cinéma, de la photographie et de la recherche. De son côté, Mariétou Mbaye Ken Bugul a souligné l’importance de la création comme acte d’affirmation. « Écrire, filmer, photographier, c’est dire je veux », a-t-elle déclaré, présentant ces disciplines comme des formes de résistance pour les femmes artistes et intellectuelles du continent.
L’ouvrage réunit diverses contributions, dont un texte de Sala Dieng intitulé « Repenser les genres à la croisée de l’activisme, de la recherche et de la création » et une proposition de Ken Bugul nommée « La fabrique d’un genre nouveau ». Parmi les autres participantes figurent des personnalités comme la réalisatrice camerounaise Pascal Orolo, Jocelyne Fay, ainsi que la photographe et artiste pluridisciplinaire Amina Julia.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de valorisation des créations féminines sur le continent. Le Ciné-FestFem se positionne ainsi comme une plateforme de dialogue entre cinéma, littérature et arts visuels, venant renforcer un écosystème où divers acteurs œuvrent à la professionnalisation du cinéma africain et à la formation de ses talents. La soirée s’est achevée par la présentation de quelques-unes des autrices présentes et un hommage rendu aux contributrices absentes.
