Les acteurs du sous-secteur de l’alphabétisation dans la région de Sédhiou ont profité de la célébration du mois qui leur est dédié pour exprimer leurs vives préoccupations. Par la voix de leur porte-parole, Mamadou Faty, ils ont dressé un tableau des difficultés qui entravent leur mission et ont interpellé directement les plus hautes autorités de l’État.
Selon des propos rapportés par Sud Quotidien, le secteur fait face à des contraintes majeures. Mamadou Faty a dénoncé un manque de considération de la part du ministère de l’Éducation nationale. « Nous avons un budget trop faible de moins d’un pour cent », a-t-il déclaré. Parmi les autres griefs soulevés figurent des salaires jugés dérisoires, des retards de paiement récurrents, ainsi que l’insuffisance des programmes de formation. Les acteurs déplorent également le manque de formation initiale pour les facilitateurs et la non-intégration des agents dans la fonction publique.
Face à cette situation, les facilitateurs en alphabétisation de Sédhiou ont lancé un appel au chef de l’État. « Compte tenu de l’importance des langues nationales et de l’alphabétisation, nous demandons à son Excellence le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye de mettre la volonté politique qu’il faut et de nommer un ministre de l’alphabétisation et des langues nationales pour mieux prendre en charge nos préoccupations », a souligné Mamadou Faty. Cette revendication intervient alors que le ministère de l’Éducation nationale s’engage sur d’autres fronts, notamment avec le lancement d’un programme de formation au numérique pour les enseignants.
Les acteurs de Sédhiou ont également insisté sur la nécessité que la formation se déroule en langues locales afin de faciliter l’appropriation des connaissances. Ils ont prévenu que si leurs requêtes restaient sans réponse, ils envisageraient d’autres actions pour, selon leurs termes, retrouver leur dignité et assurer les performances nécessaires au développement du pays.
Félicitation aux acteurs de sedhiou