Ségolène Royal interpelle la France sur le massacre de Thiaroye: « Les archives doivent être retrouvées et rendues »

L’ancienne ministre française et ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal a salué l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, qui a reçu le Livre blanc sur le massacre de Thiaroye, tout en appelant la France à assumer pleinement sa responsabilité historique.

Dans un message publié sur le réseau social X, en réaction au tweet du chef de l’État sénégalais, elle écrit : « Oui, il faut accomplir le devoir de mémoire et de réparation par la France. Enfin. Les tirailleurs sénégalais mobilisés de force pendant la guerre et qui nous ont donné leur vie, ou des années de vie, et qui, réclamant leur solde due, ont été sauvagement abattus par des officiels français au camp de Thiaroye. »

Un appel à la transparence sur les archives de Thiaroye

Ségolène Royal, ancienne ministre de l’Environnement et présidente de la COP21, estime que la France doit rechercher la vérité historique sur ce drame longtemps occulté : « Les archives de Thiaroye doivent être recherchées et rendues, ou sinon savoir qui les a fait disparaître. Et faire la lumière sur le processus de commandement qui a conduit à ces crimes. »

Elle rappelle également que son propre père, militaire, lui avait souvent parlé des tirailleurs sénégalais « avec admiration pour leur héroïsme et mécontent du manque de respect à leur égard ».

Une réaction saluée après la démarche de Diomaye Faye

Sa sortie intervient après la publication, jeudi, du message du président Bassirou Diomaye Faye, qui a annoncé avoir reçu, au Palais de la République, le Livre blanc sur le massacre de Thiaroye.
Le chef de l’État sénégalais a souligné que cet acte marquait « une étape décisive dans la marche collective vers la vérité, la justice et la réconciliation avec notre mémoire », avant d’ajouter : « Thiaroye n’est pas une page tournée, mais un chemin qui se poursuit — celui d’une Nation qui interroge son passé pour éclairer son avenir, affirmer sa dignité et honorer ses héros. »

Vers une exigence de vérité historique

Pour Ségolène Royal, la reconnaissance de la responsabilité française dans ce massacre est un devoir moral et politique : « Il faut rendre aussi tous les biens culturels volés ou achetés à vil prix du temps de la colonisation. C’est aussi un devoir de mémoire et de réparation, et rien ne justifie cette lenteur », a-t-elle insisté dans son post exploité par Senego.

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