La bataille électorale anticipée pour l’Assemblée nationale s’est terminée ce soir, marquant la fin d’une campagne trépidante. Avec 41 listes en lice, seulement celle de Pastef a réussi à investir des candidats dans tous les départements, y compris à l’international. Cette performance contraste starkement avec les alliances d’opposition, limitées à dix jours de préparation. Notons l’absence flagrante de femmes en tête de liste, malgré la loi de parité de 2010. Les ambitions masculines prévalent, démontant les espoirs de renouveler la classe politique.
Pour les partis, les noms sont majoritairement en wolof, avec AKS se démarquant comme critique notable. Sur les listes, un quart des candidats restent sans profession, soulevant des questions sur l’évolution du paysage politique. Les professions varient, allant d’académiques éminents à maraîcheuses. La diversité des profils n’a pas modifié la nature des contrats de législature, souvent obscurcis par des violences électorales. Un des enjeux majeurs reste l’amnistie des événements politiques passés, mise en lumière par l’absence de réponse d’Ousmane Sonko sur le sujet.
Les partis affrontent la transhumance politique avec des défections spectaculaires en plein cœur de la campagne. Les propositions législatives varient, le focus étant parfois mis sur une réforme du Code de la Famille ou le développement régional, avec des visions économiques stratégiques. Les discours se recentrent sur des enjeux nationaux cruciaux, incluant la lutte contre la précarité alimentaire.
La campagne témoigne d’une polarisation politique intense, une division sociétale qui incite désormais les citoyens à décider de leur avenir législatif. C’est un moment charnière où chaque voix comptera pour redessiner l’Assemblée nationale, entre pragmatisme affiché et idéalisme revendiqué.