Scandale foncier : le Collectif des « victimes d’Abou Kane » monte au créneau et réclame son rapatriement du Maroc vers le Sénégal

Constituées en collectif, « les victimes de Monsieur Abou Kane », actuel directeur général de la société Al Boraq Holding, sont montées au créneau pour dénoncer le contentieux qui les oppose à ce dernier.
Après avoir mis en garde les « Sénégalais du Maroc et la diaspora dans son intégralité », le Collectif a rappelé à ces derniers que le Directeur général de SGIS immobilier à Dakar a laissé des contentieux immobiliers au Sénégal avant de s’installer au Maroc.
« Il refuse de prendre ses responsabilités. Exposant ainsi ses anciens collaborateurs à des risques d’emprisonnement. Quant aux clients, « leurs plaintes inondent les brigades et tribunaux de Dakar », a fait savoir le Collectif.
Tout est parti de la fin d’année 2021 où Abou Kane était Dg de « Thiabi Bi », qui est devenu SGIS. Et sous son magistère, dénoncent les victimes, « tous les contentieux qui l’ont précédé et ceux qu’il a créés l’ont fait fuir au Maroc. Et elles sont nombreuses les victimes à avoir déposé des plaintes au niveau de la DESCOS, la DIC, la Section de Recherche, au Tribunal de Pikine, au Commissariat de Malika, entre autres ». Ces derniers, dans un communiqué, rappellent même son arrestation, il y a près de deux (2) ans, « pour une affaire similaire ».
« Au sein de notre Collectif, nous comptons des clients qui ont acheté des terrains, certains par moratoire, d’autres ont payé cash. Il se trouve que, par la suite, la plupart des clients n’ont pas reçu leur papiers. Certains, par la suite, ont fait une demande de remboursement qui n’a pas été honorée, d’autres ont été recasés parce que tout simplement leur terrains ont été octroyés à d’autres », expliquent-ils.
Et annoncent qu’ils sont en train, davantage de se rassembler, pour faire une autre plainte, cette fois-ci collective, au Sénégal et à l’étranger, particulièrement au Maroc où M. Kane est actuellement établi.
« Le comble, c’est qu’il est parti au Maroc avec tous les dossiers. Son grand frère souhaite régler le contentieux, mais n’y parvient pas. Parce que c’est A. Kane qui a les papiers et refuse de les restituer. Il est allé créer une société au Maroc du nom de Al Boraq Holding, où il emploi des jeunes. De là-bas, il compte vendre ces terrains à des sénégalais établis au Maroc, des terrains qui appartiennent déjà à des membres de notre Collectif », alertent-ils dans un communiqué.
Raison pour laquelle ils demandent aux autorités de les soutenir dans leur combat, afin que les membres puissent recouvrer leurs biens et que « justice soit faite ». Parce que « c’est un contentieux qui date de longtemps et la plupart des victimes ont gagné leur argent durement ». Ils souhaitent que M. Kane soit rapatrié au Sénégal pour que justice soit faite.
Dans le même sillage, le Collectif rappelle qu’il existe même des employés de M. Kane établis au Sénégal qui ont subi des préjudices parce que certains ont été arrêtés à cause de leur patron. « Quatre (4) d’entre eux ont été arrêtés. Les deux ont fait un an de prison et ont été libérés le 22 avril dernier, les deux autres, des femmes, ont écopé de six (6) mois de prison et parmi ces deux femmes figurait sa femme », ont-ils regretté.