Niyel et l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) ont organisé un atelier à Dakar sur la santé de la reproduction des adolescents. L’objectif est d’améliorer l’accès des jeunes à des services adaptés et de renforcer le dialogue politique sur ce sujet crucial, notamment dans un contexte marqué par les violences basées sur le genre.
L’atelier, qui a débuté le 28 août, réunit journalistes et acteurs de la société civile. Il s’inscrit dans le cadre du projet « Ados », financé par Affaires mondiales Canada et le CRDI. Francine Sinzinkayo, administratrice du Programme Santé mondiale au Centre de recherche pour le développement international (CRDI), a souligné l’importance d’améliorer les services offerts aux adolescents. Elle a insisté sur la nécessité de traduire les politiques publiques en actions concrètes, adaptées aux réalités du terrain.
Le projet « Ados » vise à collecter des données sur la santé reproductive des adolescentes dans dix régions du Sénégal. Ces données serviront à élaborer des solutions et des interventions pour améliorer l’accès aux soins. La lutte contre les violences basées sur le genre est également au cœur du projet, qui cherche à analyser les liens entre ces violences et la santé reproductive. « On a remarqué […] un manque d’informations sur l’articulation entre santé de la reproduction et violences basées sur le genre. Le projet vise vraiment à répondre à ce déficit », a expliqué Mme Sinzinkayo.
Le projet « Ados » a également pour ambition de favoriser le dialogue politique. Les ministères de la Santé, de la Jeunesse, de la Famille et de l’Éducation nationale seront réunis prochainement pour discuter des stratégies de mise en œuvre des données collectées. L’objectif final est d’obtenir de nouveaux engagements politiques et institutionnels pour soutenir la santé des adolescentes et leur permettre de s’épanouir. « On s’attend à ce que, prochainement, on ait de nouvelles politiques, de nouveaux engagements des différents acteurs pour soutenir les adolescentes afin qu’elles puissent s’épanouir », a conclu Mme Sinzinkayo.
