Saly-Portudal : Vers une Réforme Législative pour la Protection des Enfants et l’Élimination des MGF

Saly-Portudal devient le théâtre d’une initiative cruciale pour la protection de l’enfance et l’éradication des mutilations génitales féminines (MGF). Ce rassemblement d’envergure, qui s’inscrit dans le cadre de la Vision 2050, aspire à renforcer les droits des femmes et des enfants au Sénégal. Les parlementaires, acteurs de la société civile et partenaires internationaux se sont engagés à moderniser le cadre législatif pour relever les défis contemporains, honorant ainsi les engagements internationaux du pays.
Établi pour développer une feuille de route législative, cet atelier mobilise divers acteurs autour de questions primordiales comme la responsabilisation des femmes dans la sphère familiale. Le professeur Amsatou Sow Sidibé, représentant la Commission nationale des droits de l’homme, a déclaré que les travaux cibleront des réformes fondamentales concernant le droit de la famille ainsi que les MGF. Cette déclaration a été rapportée par le site de Sud Quotidien.
Abdoulaye Tall, président de la Commission des lois à l’Assemblée nationale, a souligné l’importance de reformer des aspects tels que l’âge légal du mariage et l’accès à la justice pour les femmes vulnérables. Concernant les MGF, malgré la loi n°99-05 de 1999, leur persistance incite les parlementaires à réaffirmer leur engagement pour son application rigoureuse, dans l’objectif de son éradication complète d’ici 2030.
Alioune Tine, figure notable des droits humains, a estimé que sans égalité des sexes, il n’y a pas de démocratie viable. Il a insisté sur la réforme du Code de la famille et sur la lutte contre les MGF, affirmant que chaque année, 4,4 millions de filles en Afrique subissent ces pratiques, un chiffre incitant à une implication renforcée des Nations Unies.
Au terme de la rencontre, les participants se sont unis autour de l’idée de transformer ces ambitions en législations concrètes. Leurs efforts visent à établir une société plus inclusive, garantissant l’égalité des sexes et la protection des plus vulnérables, tout en projetant le Sénégal comme un modèle en matière de droits humains en Afrique.