Malcolm Ducker, un ancien pilote de chasse de la Royal Air Force (RAF) britannique, participe actuellement à la flottille internationale en route pour Gaza. Dans un entretien accordé à l’agence Anadolu depuis le navire All In, il a dénoncé l’implication du Royaume-Uni aux côtés d’Israël et a réaffirmé la détermination des militants à acheminer de l’aide humanitaire.
Selon ses déclarations, M. Ducker a critiqué les vols de reconnaissance menés par des avions de la RAF au-dessus de Gaza, affirmant que leur but est de fournir des renseignements à Israël. Il a indiqué avoir contacté des pilotes en service pour les mettre en garde. « J’ai dit aux membres de la RAF qu’ils devaient relire leurs conditions de service. (…) Je les ai avertis qu’ils pourraient être jugés pour crimes de guerre », a-t-il rapporté. Se sentant « trahi » par l’institution qu’il a servie, il a ajouté : « Je sais que la RAF obéit à tout ce que dit le gouvernement britannique. Et je sais aussi que le gouvernement britannique est complice. »
Pour l’ancien pilote, la « Flottille internationale Sumud » est une conséquence directe de « l’inaction de nos gouvernements moralement en faillite et irresponsables ». Cette initiative citoyenne, qui rassemble des navires de plusieurs pays, vise à ouvrir un corridor humanitaire maritime. M. Ducker a également évoqué des attaques subies par la flottille, qu’il attribue à Israël. « C’était une action irresponsable des Israéliens », a-t-il commenté, précisant que ces incidents ont renforcé la détermination des participants. « Les Israéliens ont commis une erreur de calcul », a-t-il estimé.
Face aux tentatives de discréditer l’initiative en la qualifiant de « flotte du Hamas » ou de « projet djihadiste », Malcolm Ducker a qualifié ces propos de « risibles ». « Je n’ai jamais vu un mot de vérité sortir de la machine de propagande israélienne », a-t-il affirmé. Selon lui, cette stratégie vise à justifier des actions contre la flottille et à gagner le soutien de l’opinion publique internationale. Il a insisté sur le caractère purement humanitaire de la mission, dont les participants se disent déterminés à briser le blocus en place.
Concernant les risques d’interception, l’ancien pilote considère qu’une telle action serait « illégale » et s’apparenterait à de la « piraterie en haute mer ». Il a adressé un message à sa famille pour le cas où il serait arrêté, tout en soulignant que son sort ne serait rien comparé à ce que « vivent les Palestiniens chaque jour ». Exprimant sa profonde admiration pour le peuple palestinien, il a assuré de sa volonté de poursuivre son engagement. « Je sais qu’une autre flottille est en préparation. Si j’ai la chance de réessayer, je réessaierai », a-t-il conclu.
