Le destin tragique d’un jeune footballeur sénégalais tué par de faux agents recruteurs est l’un des sujets en vue lundi dans les quotidiens reçus à l’APS, avec la polémique suscitée par les propos jugés séditieux d’un responsable de l’Alliance pour la République (APR) lors d’une marche de l’opposition.
Plusieurs des quotidiens parvenus à l’APS reviennent sur la mort tragique d’un jeune footballeur sénégalais de 17 ans au Ghana, où il a été attrait par de faux agents qui lui avaient fait miroiter un prétendu test au Maroc.
“Il a été assassiné après que sa famille n’a pas pu verser la rançon demandée par ses ravisseurs”, souligne le journal Le Quotidien. “Cheikh Touré, un destin tragique”, affiche le journal au sujet du jeune portier.
Une enquête a été ouverte et des démarches ont été entreprises pour le rapatriement de la dépouille au bercail. “Horrible”, peut-on lire à la une du quotidien Libération évoquant le même sujet.
Selon cette publication, la victime, pensionnaire de l’académie Esprit Foot de Yeumbeul, dans la grande banlieue dakaroise, “croyait rallier le Ghana pour des tests qui devaient ensuite le mener au Maroc. Mais depuis mardi dernier, sa famille n’avait plus de nouvelles de lui”.
En réalité, derrière les tests de football annoncés, “se cachait une mafia sanguinaire spécialisée dans l’extorsion [de fonds]”, note Libération. Il signale que d’autres jeunes sont entre les mains des malfaiteurs qui, “bien qu’opérant au Ghana, s’expriment en français lors des appels avec les familles”.
Vox Populi rapporte que le ministère des Affaires étrangères a réagi en réclamant des autorités ghanéennes “une enquête approfondie sur les circonstances exactes du décès” du jeune footballeur sénégalais.
Pour le reste, les colonnes des quotidiens réservent une large place à la polémique suscitée des par des propos controversés du responsable des cadres de l’Alliance pour la République (APR), le parti de l’ancien président Macky Sall.
Le ministre de la Culture, Amadou Ba, et le président de la majorité parlementaire, Ayib Daffé, “accusent l’ancien ministre de la Jeunesse Pape Malick Ndour d’avoir franchi la ligne rouge du débat démocratique en appelant au renversement du gouvernement lors d’une marche organisée samedi […]”, à Dakar, rapporte Sud Quotidien.
En réaction, l’ancien ministre apériste annonce des poursuites judiciaires contre le ministre Amadou Ba et le député Ayib Daffé, par le biais de ses avocats, ajoute la même publication, en faisant observer que la polémique s’installe à ce sujet.
Pape Malick Ndour se retrouve “dans une tempête d’accusations” et “s’attire les foudres des responsables de Pastef”, le parti actuellement au pouvoir, indique Vox Populi.
“L’ancien ministre Pape Malick Ndour se retrouve exposé à des poursuites judiciaires après ses propos controversés […]”. Des déclarations “jugées contraires à la Constitution [qui] le placent sous le regard de la justice […]”, lit-on à la une du quotidien Yoor-Yoor.
“Nouvelle saison de clash”, note de son côté Walfquotidien. “Alors que l’affaire de la ‘dette cachée’ continue de secouer le pays, Pastef et l’APR ouvrent un autre front. Accusé d’avoir appelé à l’insurrection, Pape Malick Ndour, responsable des cadres de l’APR, menace de porter plainte pour diffamation contre le ministre de la Culture et le président du groupe parlementaire de Pastef”, résume le journal.
Les quotidiens reviennent aussi sur la marche organisée à Dakar, en soutien au député Farba Ngom, inculpé et placé en détention depuis février dernier pour association de malfaiteurs, blanchiment de capitaux et escroquerie portant sur des deniers publics.
L’Observateur, par exemple, fait état d’une “forte mobilisation” lors de laquelle des militants, élus et sympathisants ont appelé “le pouvoir à mettre fin à sa détention”.