Revue-presse: Des questions économiques et sociales dominent la livraison des quotidiens
![Revue-presse: Des questions économiques et sociales dominent la livraison des quotidiens](https://senego.com/wp-content/uploads/2023/05/revue-presse-nouveau1-4.webp)
Les quotidiens parvenus ce samedi à l’Agence de presse sénégalaise continuent de commenter le dernier rapport de la Cour des comptes, tout en s’intéressant également à des questions sociales.
Sud-Quotidien donne le ton, en titrant « le parti PASTEF (au pouvoir) exige la traduction des brigands devant les juridictions ».
Selon le journal, en conférence de presse la veille, le bureau politique de PASTEF appelle « la justice à faire son travail après la publication du rapport de la Cour des comptes, sur la gestion des finances publiques ».
S’exprimant dans le même journal, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique également membre du mouvement des cadres de PASTEF, Daouda Ngom note que le rapport a fait état d’un « carnage financier sans précédent dans l’histoire politique du Sénégal. Le contexte est effarant. Les faits extrêmement graves, pour ne pas dire criminels ».
Le Soleil s’est aussi intéressé à ce sujet en faisant savoir que les cadres de PASTEF appellent à « sévir contre les brigands financiers ».
WalfQuotidien part du prétexte du rapport pour lever le voile sur les douze ans de règne du régime sortant.
« Ces scandales des années Macky », titre à sa Une WalfQuotidien, en citant notamment les affaires Petro-TIM, fonds force Covid, 94 milliards; cartes d’identités biométrique, la réfection du building administratif
« A côté de son bilan matériel jugé bon, les douze ans de Macky Sall et son régime ont été marqués par des scandales », indique-t-il
« Le rapport de la Cour des comptes, au-delà des anomalies relevées sur la gestion de l’ancien régime, met le Sénégal dans une situation inconfortable avec des risques de perte de confiance sur le marché financier, la fuite des investisseurs », croit-il savoir.
Le même journal donne la parole à un spécialiste, Mamadou Samba Han, qui indique que « les indicateurs confirmés par la Cour des comptes montrent que le Sénégal est dans une situation économique compliquée. Les notes du Sénégal qui n’étaient pas favorables ne vont pas encore s’élever ».
Le journal EnQuête s’est intéressé à la question de la surpopulation carcérale au Sénégal, en parlant d’une « bomme à retardement »
Selon le journal, « plus de 14 milles détenus entassés dans des prisons conçus pour 4 milles ».
Trois millions de Sénégalais sans données électorales
L’EnQuête a aussi exploité le rapport spécial de l’ONU qui dénonce des « conditions indignes et inhumaines (…) un système judiciaire surchargé et des réformes pénales en attente ».
« La surpopulation que j’ai vu dans les prisons est dramatique et inhumaine », a dit dans le même journal, Alice J. Edward rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture
Dans le cadre de son séjour au Sénégal, cette dernière s’est aussi prononcée sur la loi d’amnistie.
« Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuite aux personnes qui auraient été impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024”.
Les journaux font également écho de la dernière sortie des centrales syndicales de même que celle du directeur général des Elections qui déplore dans Sud quotidien le fait que 3 millions de citoyens seraient sans données électorales sur leurs cartes d’identités biométriques CEDEAO
« La coalition des confédérations syndicales du Sénégal annonce un préavis de grève générale au sortir d’une assemblée générale pour dénoncer les nombreux cas de licenciements abusifs, de fermetures d’entreprises, de violations des droits des travailleurs entre autres maux », peut-on lire dans L’AS quotidien.
Le quotidien Quotidien évoque une « Grève générale en vue ».
Il renseigne que les syndicalistes déplorent « l’absence de dialogue avec l’Etat ».
Le secrétaire général de la Confédération nationales des travailleurs du Sénégal (CNTS) « exige la tenue d’un dialogue entre le gouvernement et les travailleurs. Si le dialogue ne suit pas, nous allons déposer un préavis de grève générale », dit-il dans le Quotidien.
Avec Aps