Retour des populations déplacées à Ziguinchor : l’engagement crucial de l’ANRAC

Madiédiame, un village de la commune de Djibidione, situé dans le Nord-Sindian de la région de Ziguinchor, symbolise le désir des populations réfugiées en Gambie de revenir sur leurs terres. Ces personnes, qui avaient tout abandonné – maisons, champs et biens – rencontrent de nombreuses difficultés depuis leur retour.
Les habitants de Madiédiame, après avoir fui en Gambie à cause du conflit, se retrouvent aujourd’hui dans un village démuni et détruit. Mariétou Diedhiou, une résidente, décrit le calvaire qu’ils vivent, expliquant qu’ils ont tout perdu et qu’ils demandent de l’aide car ils vivent difficilement. Elle souligne également le problème de l’accès à l’eau potable, mentionnant qu’ils doivent parcourir plus de trois kilomètres, jusqu’à Bayippang, un village voisin pour s’approvisionner.
Le maire de Djibidione a également exprimé ses inquiétudes concernant la situation des villages déplacés de sa commune. Le Directeur général de l’Agence Nationale de Relance des Activités socio-économiques de la Casamance (ANRAC), Iba Sané, a visité la zone pour évaluer la situation. Il a rassuré les populations déplacées de son engagement à les accompagner, surtout celles des 19 villages déplacés de la commune de Djibidione. Iba Sané a promis des aides d’urgence, incluant des vivres, des matelas, et d’autres appuis pour traverser la période hivernale.
Iba Sané s’est engagé à prendre en charge les besoins en logement, en promettant de couvrir les maisons en tôle, de construire des latrines et d’offrir du ciment aux familles. Il a également promis la construction de puits et de forages pour résoudre le problème de l’eau potable.
Les populations reviennent en effet, mais ce processus doit être organisé et planifié. Le DG de l’ANRAC a souligné que le retour ne peut pas se faire de façon désordonnée, en raison des risques potentiels, notamment la présence de mines dans certaines zones. Il a ainsi insisté sur la nécessité de coordonner ce processus avec les autorités locales et les services de l’État pour améliorer les conditions de retour et éviter des pertes humaines.
Il est à noter que sur les 50 villages de la commune de Djibidione, 19 expriment encore leur volonté de retour. L’ANRAC, en collaboration avec les autres programmes de l’État du Sénégal, s’efforce de faciliter ce processus en apportant le soutien nécessaire aux populations déplacées.