Report des premiers barils de pétrole : Thierno Alassane Sall pas surpris…

Le député Thierno Alassane Sall a donné  son avis sur  le report de la production des premiers barils de pétrole annoncé par Woodside.

La précipitation

« Même si le contexte est très favorable pour le développement des plans de production. Parce qu’il y’a eu une accélération importante des projets et des programmes pour coïncider avec la fin du mandat de l’actuel président. Il y’a beaucoup d’éléments de sauvegarde de nos intérêts qui devraient nous amener à davantage étaler le projet dans le temps. Parce que quand les gens découvrent un gisement avant de le développer, il faut qu’on fasse une certification. Cette certification devrait être demandée et faite par des cabinets indépendants sous l’impulsion du gouvernement du Sénégal pour savoir exactement ce qu’il en est et quelle est la meilleure façon d’exploiter ça », renseigne le leader du parti la République des Valeurs (Réewum Ngor).

Carte blanche

Et d’ajouter sur les ondes de la 90.3 Iradio, « quand il propose un plan d’exploitation nous devons recruter des cabinets très compétents là-dessus pour voir si ce plan de production est dans le meilleur intérêt du Sénégal. Parce que ces investissements, pour pouvoir produire, vont être défalqués des ressources avant qu’on se partage (…). Mais si on est dans la précipitation et qu’on donne carte blanche à la compagnie, elle va développer en tenant compte de ses seuls intérêts ».

Les conséquences

À la question de savoir quelles sont les conséquences ? Il rétorque : « pour ce qui concerne ce champ, le contrat initial a été très mal négocié. Même dans le maximum de production on ne pourra pas avoir 40% après le recouvrement des coûts dont je viens de parler. Et la compagnie peut se situer dans un palier moindre en prétextant des difficultés de production, des difficultés d’extraction, etc., et pouvoir tirer plus. Tout cela m’amène à dire que dans les trois premières années de production, dans un contexte extrêmement favorable pour vendre du pétrole, l’Etat va gagner 251 milliards par an. Ça veut dire que notre machine économique continuera à être alimentée par la dette. C’est quand même horrible », regrette-t-il.

2 COMMENTAIRES
  • Lamine Diop

    Il faut aussi ajouter à cela le contexte social exécrable actuel.
    Les prochains mois risquent d’être un enfer pour les investisseurs étrangers dû aux calculs politico-politiques.
    Les très gros investissements ne se font pas dans la tumulte et le Sénégal n’apporte aucune garantie en cela.

  • Mamadou Diop

    Yééémééé naaaah

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