Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Dahirou Thiam, a souligné jeudi l’urgence d’accélérer la digitalisation du secteur postal. Lors de la restitution d’une enquête nationale sur l’impact de l’informel, il a insisté sur la nécessité de soutenir l’essor du e-commerce tout en encadrant les nouveaux acteurs de la livraison.
Pour le directeur général, la modernisation est incontournable. Il a affirmé que l’accélération de la digitalisation est primordiale pour accompagner le développement rapide du commerce électronique, qualifié de levier majeur de croissance. Cette déclaration intervient dans un contexte où le secteur postal connaît une mutation profonde depuis plus d’une décennie, portée par les nouvelles habitudes de consommation et les exigences de traçabilité.
L’enquête réalisée par le cabinet SOTERCO pour le compte de l’ARTP a mis en lumière le poids significatif du secteur informel. Les données révèlent que les motos-taxis, communément appelés « Tiak-Tiak », représentent près de 63 % des unités informelles opérant dans ce domaine. Dahirou Thiam a noté qu’au-delà de la simple évaluation de l’impact, il est crucial de réfléchir aux mécanismes permettant de formaliser ces acteurs au bénéfice de la collectivité.
Bien que le cadre juridique actuel, régi par la loi de 2006 portant Code des Postes, soit jugé obsolète face aux réalités actuelles, le régulateur exhorte les acteurs à s’y conformer. Le responsable de l’ARTP a rappelé que l’exigence de licence reste en vigueur pour garantir la qualité des services, la sécurité des envois et la protection des consommateurs. Il a par ailleurs salué l’engagement de la société nationale La Poste et des seize opérateurs privés qui respectent ces obligations légales, assurant ainsi la crédibilité du secteur.
