Refus de déguerpissement à Boribana en Côte d’Ivoire avant la CAN

À Abidjan, les habitants de Boribana s’opposent fermement à la destruction de leurs habitations, anticipée par l’administration en vue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). La population du quartier, existant depuis six décennies, a exprimé son refus de quitter sans compensation adéquate. Ces déclarations surviennent dans un contexte de suspicion où l’on craint que le nettoiement de la ville ne soit qu’une façade pour l’événement sportif prochain. « Nous sommes des humains avec des droits… on va aller où ? », interroge Ignécin Adama, témoin de la précarité du quartier.

Face à l’échéance de la CAN, la tension monte. Les menaces d’exécution d’un déguerpissement imminent sont entendues avec inquiétude par les habitants. Ils envisagent même de se réinstaller sur des lieux symboliques comme le boulevard de la paix ou le nouveau quatrième pont, s’ils étaient forcés de partir. « Nous demandons au gouvernement de revoir la position », implore un résident. La CAN, prévue pour début 2024, s’annonce non seulement comme un événement majeur du football africain, mais aussi comme un moment critique pour les habitants de Boribana.

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