Réforme du Code de la famille: Ababacar Mboup alerte sur le poids des lobbies internationaux

Réforme du Code de la famille: Ababacar Mboup alerte sur le poids des lobbies internationaux

La Commission nationale des Droits de l’homme du Sénégal a lancé un dialogue parlementaire axé sur trois thématiques : le droit de la famille, la protection de l’enfant et l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF). La rencontre, organisée en partenariat avec des députés de la Commission des Lois, marque le début d’une réflexion sur une éventuelle réforme du Code de la famille, en vigueur depuis plus de cinquante ans.

Me Tall, président de ladite commission, a souligné la nécessité de revoir ce code qualifié de « droit hybride », afin de mieux répondre aux exigences contemporaines et de l’harmoniser avec les standards internationaux. Une orientation qui suscite des réactions.

Dans une déclaration transmise à Senego, Ababacar Mboup, membre de And Sam Jikko Yi, président (A.N.C.A) et du mouvement Waaru Gor ñi, exprime ses inquiétudes : « Je suis personnellement préoccupé par ce que je viens de lire sur Seneweb.com, relayant la rencontre de la Commission nationale des droits de l’homme avec celle des lois de l’Assemblée nationale. »

Il s’interroge notamment sur le contenu des réformes annoncées et sur la notion d’« exigences contemporaines » évoquée par les autorités. Pour lui, certains traités internationaux ratifiés par le Sénégal contiennent des dispositions contraires aux us et valeurs du pays. « Cette question d’harmonisation doit être tout simplement classée aux placards », estime-t-il, dénonçant une pression des lobbies étrangers. Il cite en exemple le Protocole de Maputo, dont l’article 2 prévoit de transformer les modèles socioculturels par des politiques publiques de sensibilisation.

Ababacar Mboup met également en garde contre la volonté de remettre en cause certaines dispositions liées à la puissance paternelle, à l’âge légal du mariage ou encore à l’autorité parentale. « Voilà un ensemble d’éléments qui vous mettront à dos des populations », affirme-t-il, appelant les parlementaires à ne pas aller à contre-courant des valeurs majoritairement partagées au Sénégal.

Tout en se disant favorable à une réforme du Code de l’Enfant, il insiste sur la nécessité d’une démarche inclusive : « Que la question soit posée publiquement pour que les Sénégalais soient impliqués dans le processus d’élaboration et de validation », plaide-t-il.

Enfin, il appelle à tirer les leçons du passé, en rappelant que plusieurs textes majeurs comme la Constitution de 1959 ou le Code de la famille de 1971 furent adoptés sans réel consensus national.
« Faire une chose pour quelqu’un sans ce quelqu’un équivaut à le faire contre lui », conclut-il.

1 COMMENTAIRES
  • Hane

    Parceque l’homme a changé son fusil d’épaule ? N’est-ce pas que c’était lui le porte étandard de la croisade contre l’homosexualité sous Macky avec un discours démagogique et hypocrite. Alors que ce sont ces nouvelles autorités qui ont invité des homosexuels dans notre université temple du savoir défendre la cause de ces détraqués. Avec de surcroît la déclaration scandaleuse du premier ministre soutenant que ce phénomène était toléré dans notre pays. M. Mboup, la logique voudrait qu’avant d’engager un nouveau combat que vous terminiez celui déjà entamé. Toute autre attitude de votre part serait distraction et fuite en avant.

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