La gestion des migrations a été au cœur des discussions ce mercredi 6 novembre 2024, lors d’une conférence organisée par le Département d’Histoire et de Géographie de la FASTEF. Le thème abordé était : « Enjeux et défis de la gouvernance des migrations sénégalaises, africaines et internationales ». L’événement, en partenariat avec la délégation du gouvernement de Catalogne en Afrique de l’Ouest, a attiré un large public d’étudiants à l’amphithéâtre Kocc Barma.
La conférence a permis de dresser un état des lieux des problématiques migratoires et des défis à surmonter, en mettant l’accent sur les dangers de la migration maritime. Javier Calderón Raya, représentant catalan, a précisé que « chaque jour, neuf personnes disparaissent en mer ». Cette situation est aggravée par les embarcations précaires et les restrictions de visas.
Calderón a souligné que les décès en mer passent souvent inaperçus jusqu’à la découverte des corps, symbole de l’échec de la gouvernance migratoire. Il a expliqué que, en Espagne, une partie de la population perçoit l’immigration comme un problème, alimentée par des discours politiques de droite. Cependant, les statistiques montrent que les immigrés contribuent significativement à l’économie. Il a conclu en notant la complexité du sujet, souvent mal appréhendé par la gauche.
Le professeur Abdou Salam Fall de l’Université Cheikh Anta Diop a insisté sur l’importance de créer des opportunités pour retenir les jeunes Africains. Selon une enquête de 2023, 36 % des personnes interrogées au Sénégal souhaitent émigrer. Pour inverser cette tendance, le Pr Fall recommande de développer l’entrepreneuriat local et d’adapter l’éducation aux besoins du marché du travail. Il souligne l’importance d’un système éducatif performant et de valorisation des réussites locales.