Référendum en Ecosse: les Ecossais disent « non » à l’indépendance

Référendum en Ecosse: les Ecossais disent « non » à l’indépendance

Le dépouillement total des 32 circonscriptions écossaises a donné vendredi 19 septembre la victoire du non à 55,3% au référendum sur l’indépendance, avec plus de deux millions d’opposants, loin devant le camp du oui à 44,70%, selon les chiffres officiels. Pour remporter le référendum, l’un des deux camps devait obtenir plus de 1.852.828 votes. Le camp du non en compte 2.001.926 contre 1.617.989 pour le oui, tandis que le taux de participation s’établit au niveau record de 84,6%.

Un peu avant l’annonce de ces résultats, la n°2 du camp du oui a admis la défaite probable des partisans de l’indépendance. « Il semble que nous n’allons pas obtenir le oui que nous espérions », a déclaré vendredi matin sur la BBC la vice-Premier ministre écossaise et numéro 2 du parti national écossais, Nicola Sturgeon. Il y a « une réelle déception face au fait que nous avons échoué de justesse à obtenir un vote oui » victorieux au référendum, a-t-elle ajouté.

Le patron du camp du oui, Alex Salmond, qui a quitté dans la nuit Aberdeen pour se rendre en jet privé à Edimbourg, a quant à lui simplement twitté: « Bien joué Glasgow (..) et aux Ecossais pour leur soutien incroyable ». « L’Ecosse a décidé, à la majorité, de ne pas devenir, à ce stade, un pays indépendant », a-t-il ensuite dit lors d’une déclaration publique à Édimbourg. « J’accepte le verdict des urnes et j’appelle tous les Ecossais à faire de même et à accepter la décision du peuple », a ajouté, ému, cet homme pour qui le référendum d’indépendance représentait le combat de toute une vie et qui a mené une campagne passionnée ces derniers mois.

Cameron promet de nouveaux pouvoirs

Le Premier ministre britannique a également communiqué via Twitter en écrivant : « J’ai parlé à Alistair Darling (le chef de la campagne du non: NDLR) et je l’ai félicité pour une campagne bien menée ». Il a ensuite pris la parole publiquement pour appeler le Royaume-Uni à se « rassembler ». « Il est temps pour notre Royaume-Uni de se rassembler et d’aller de l’avant », a déclaré David Cameron lors d’une déclaration au 10, Downing Street à Londres, estimant que la question de l’indépendance de l’Ecosse était désormais réglée pour « une génération ».

Il a également annoncé l’octroi de nouveaux pouvoirs aux quatre nations constitutives du Royaume-Uni: Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord et Angleterre. « Au moment où les Ecossais vont avoir davantage de pouvoirs sur la gestion de leurs affaires, ceci va également s’étendre aux habitants d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord qui doivent avoir aussi davantage leur mot à dire sur les leurs ».

Le rejet de l’indépendance anticipé par la Bourse

Seuls les 4,2 millions d’électeurs résidents en Ecosse étaient habilités à voter. Les 95,8% de Britanniques restants, Anglais, Gallois et nord-Irlandais, ont assisté en spectateurs au scrutin déterminant pour le sort du Royaume-Uni. Un sondage YouGov auprès de 1828 personnes ayant déposé leur bulletin dans l’urne a également donné le non vainqueur à 54% contre 46% pour le oui.

La Bourse de Londres avait anticipé dans l’après-midi de jeudi un rejet de l’indépendance. « Les investisseurs sont convaincus que les Ecossais vont rester dans l’Union », avait ainsi commenté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, tandis que la livre sterling atteignait son plus haut niveau en deux ans face à l’euro.

Les chroniqueurs royaux s’attendaient à un commentaire de la reine dans l’après-midi depuis son château écossais de Balmoral, dans l’extrême nord-est de l’Ecosse.

La bataille des réseaux sociaux

L’Ecosse a changé une dizaine de fois de statut en 1400 ans d’histoire mouvementée et la perspective d’un retour à l’indépendance, 307 ans après l’Acte d’Union qui a rattaché le pays des Scots à ses voisins du sud, a suscité un immense intérêt. Il a encore fait rage jeudi sur les réseaux sociaux, alimentés par le tennisman écossais Andy Murray poussant au oui, et par l’auteur d’Harry Potter, J.K Rowling, qui confiait: « Ma tête dit non et mon cœur le crie ».
huffington post

1 COMMENTAIRES
  • kumba

    si ses pour tué les gens qui veulent les aider qu’ont les laissent mourir entre eux

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