« La reddition des comptes n’est pas négociable…« , a soutenu Aly Ngouille Ndiaye. Interrogé par l’Obs, le maire de Linguère a analysé la présidentielle de 2024, particulièrement marquée par la victoire de Bassirou Diomaye Faye au premier tour, face au candidat de Bby Amadou.
Dans les annales…
D’après l’ex-ministre de l’Intérieur, la présidentielle de 2024 est « une élection qui est rentrée dans les annales parce que riche en péripéties. Entre l’annulation de l’élection, son report par l’Assemblée nationale, les recours au Conseil constitutionnel favorables à l’opposition, la fixation de la date des élections, la courte durée de la campagne et le scrutin, c’était une montagne russe, en cinquante jours, entre le 3 février et le 24 mars 2024… Je sais que tous les acteurs l’ont vécu difficilement sur les plans psychologique, physique, financier… »
« Je suis parti à cette élection sans…
Profitant de l’occasion, il est revenu sur son score, lors de l’élection présidentielle (0,47% des suffrages) : « Je m’attendais à mieux. Toutefois, il faut noter que le report, l’incertitude de la tenue de l’élection et la durée de la campagne très courte ont beaucoup impacté le processus… Je suis parti à cette élection sans appareil politique et cela compte beaucoup. Pour une première participation, je pense qu’on aurait pu faire mieux, mais nous allons continuer à travailler car le Sénégal reste toujours notre priorité« .
Amadou échoue face à Diomaye…
Sur la défaite de Amadou Ba, le maire de Linguère dit ne pas être surpris. Car, il considère que « BBY n’est plus majoritaire dans ce pays depuis 2022 et les deux élections (locales et législatives) tenues cette même année l’ont prouvé. En plus, le report, la suspicion de corruption qui pèse sur lui et toutes les péripéties qu’il a endurées n’ont pas facilité les choses« .
Conseil au nouveau Président…
Et au nouveau Président, Bassirou Diomaye Faye, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2024 demande de faire un état des lieux exhaustifs de la situation du pays.
Non sans rappeler que « les Sénégalais ont voulu ce changement, car ils ont faim, ils veulent se soigner, ils veulent être en sécurité éducatif performant… La reddition des comptes n’est pas négociable en démocratie. En plus, la jeunesse engagée est la première ressource sur laquelle il doit miser pour relever les défis et mettre en œuvre son programme« .