Cheffe du premier gouvernement du second mandat de Félix Tshisekedi, Judith Suminwa Tuluka et son programme d’action suscitent des critiques acerbes de l’opposition.
Des cadres de Lamuka de Martin Fayulu, du FCC de Joseph Kabila et d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, se sont montrés particulièrement sceptiques quant à sa faisabilité. Arlette Odia, du parti de Joseph Kabila, a qualifié la présentation de chiffres et de lettres comme un simple développement d’intentions, et a souligné que la Première ministre n’avait pas identifié les vrais problèmes de la société, tels que l’arbitraire omniprésent dans tous les secteurs de la vie nationale, ajoutant que le pays vit comme s’il n’y avait pas de loi.
Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a également exprimé sa déception, mentionnant qu’il n’avait pas trouvé dans ce programme de mécanismes solides pour lutter contre la corruption. Il a pointé du doigt l’absence de volonté concrète de lutter contre ces phénomènes qui compromettent l’avenir du pays, ainsi que l’absence de sanctions pour les auteurs avérés de graves détournements des deniers publics, incluant les projets de développement comme ceux des 145 territoires ou d’autres infrastructures.
Dans sa défense, la Première ministre Judith Tuluka Suminwa a affirmé que l’heure est désormais au travail. Elle a rappelé ses principales missions : créer davantage d’emplois, assurer la stabilité du cadre macroéconomique et renforcer la sécurité.