Rapport Cour des Comptes – Amadou Ba : « Nul n’est à l’abri de la désinformation et de la manipulation… »
« Je vous ai écoutés et je vous ai entendus. Je salue la qualité et la franchise de nos échanges« . Une réaction du Premier ministre qui répondait aux sollicitations des représentants de la société civile ce mardi 3 janvier, au petit Palais.
« Désinformation » et « manipulation »…
« Comme vous le savez, nous vivons dans un monde où la qualité de l’information est de plus en plus compromise et ce phénomène préjudicie aux intérêts des organisations comme des citoyens. Nul n’est à l’abri de la désinformation et de la manipulation de l’information et nous devons rester vigilants vis-à-vis des façons de faire qui sont toxiques pour la démocratie. La Cour des Comptes est une juridiction spécialisée, hautement compétente, de par ses experts, en matière de gestion financière des ressources publiques. Elle travaille sur la base d’une méthodologie d’audit très rigoureuse dans le respect des référentiels juridiques, techniques et éthiques« , selon Amadou Ba face à la société civile.
« Contre ces dérives qui…
D’après le Premier ministre, « beaucoup de réflexions hâtives sont formulées en s’affranchissant des modalités légitimes et des règles légales d’administration de la preuve pour leur substituer des opinions. Les experts de la psychologie, de la sociologie et de l’anthropologie nous mettent en garde contre ces dérives qui menacent nos institutions à travers le monde. La dénaturation des propos et l’extrapolation des faits sont devenues, en effet, monnaie courante grâce à l’utilisation malveillante des réseaux sociaux« .
Experts en tout…
Il estime que « face à la complexité des problèmes qui nous préoccupent, il est surprenant, dans une république, de voir des acteurs s’improviser tour à tour juges, enquêteurs, détectives, historiens, économistes, climatologues, virologues, experts en terrorisme ou spécialistes des questions internationales (Badou meune lepp ! on aurait dit chez nous)« .
« Lorsque la même juridiction soupçonne une personnalité de l’opposition…
« Lorsqu’une juridiction ‘épingle’ des fonctionnaires ou des personnalités proches du pouvoir, elle acquiert comme miracle une forte légitimité. En revanche, lorsque la même juridiction soupçonne une personnalité de l’opposition, on met en doute l’indépendance de la justice et la probité de ses magistrats. Cela donne matière à réflexion. Être républicain et démocrate dans un État de droit, c’est respecter avant tout les institutions et se soumettre au droit tout en continuant à les améliorer« , a-t-il remarqué.
tjours les Resaux Sociaux?