Nous assistons à une escalade de la tension dans le bras de fer entre les syndicats d’enseignants et le Gouvernement. L’école est toujours dans l’incertitude quant à une issue certaine à quelques semaines des examens de fin d’année. Et les principaux cadres regroupant les syndicats d’enseignants continuent de bander les muscles pour exiger du Gouvernement le respect des accords. Le Gouvernement a aussi de son côté brandi la sanction ultime prévue par la loi pour un fonctionnaire : la radiation.
« Il est rappelé aux enseignants dûment réquisitionnés qui ont soit refusé de recevoir notification de leur réquisition, soit refusé d’y déférer, qu’en sus des sanctions pénales prévues aux articles 7 du Statut général des fonctionnaires et L. 279–m du Code du travail, le refus de déférer à un ordre de réquisition expose le contrevenant à diverses sanctions disciplinaires, applicables sans la procédure du conseil de discipline. Il s’agit de la révocation avec suspension du droit à la pension, pour le fonctionnaire, le licenciement sans préavis, ni indemnité autre que, le cas échéant, l’indemnité compensatrice de congé pour l’agent non fonctionnaire ».
Une note du porte-parole du Gouvernement qui précise qu’après le lundi 13 juin 2016 à 8 heures, les concernés disposent d’un délai de 24 heures pour se conformer à l’ordre de réquisition. Déjà, c’est le branle bas chez les syndicalistes qui se concertent à tous les niveaux de décision pour savoir la conduite à tenir face à cette escalade dans le bras de fer. Les médiateurs et autres bonnes volontés se bousculent également au portillon pour sauver la situation plus que délétère entre l’autorité et les professionnels de la craie.
Ce week end est parti pour être très riche en conciliations…