Quel meilleur profil 2024 pour un Sénégal et plus collectif ? (Marème Kanté)

Le 25 février 2024, sera élu le ou la 5ème Président(e) de la République du Sénégal. Si toutefois les élections ne sont pas reculées à cause de soubresauts politiques ! Qui sait ??? Les voies du Seigneur sont impénétrables mais celles du politique également. 

Dans tous les cas, si tout se passe bien, la voie est libre à tout(e) candidat(e) apte à franchir la barre des parrainages et aller recueillir la voix des citoyens au suffrage universel. 

Que le MEILLEUR profil gagne !!!

Celui qui incarnera un Sénégal plus citoyen et plus collectif. Celui qui va ressusciter le Sénégal des valeurs profondes enfouies en chacun de nous. Celles que nous avons héritées des fondateurs de notre société, (nos pères et mères). Des valeurs fondées dans l’amour de servir son prochain, d’être à la fois son viatique et son gardien.

Ce MEILLEUR profil doit à la fois être enraciné dans des principes d’humanité, de patriotisme et de nationalisme, basées sur la volonté unique de servir avec PROBITÉ toute la nation sénégalaise. 

Ce MEILLEUR profil doit être le précurseur des Consciences citoyennes. Celui qui est prêt à l’abnégation pour asseoir un nouveau modèle social ancré sur un développement plus citoyen, plus collectif et plus participatif. Il doit être celui qui va opérer une nouvelle mue profonde dans les mentalités afin que d’ici la fin de son mandat, on voit émerger un nouveau type de sénégalais ayant acquis une profonde prise de conscience de son rôle en tant que maillon essentiel de la chaîne de développement de la nation sénégalaise.

Aujourd’hui le constat est clair, cette grave crise politique et sociale que traverse le pays et ces élections 2024, sont des enjeux de taille très interpellatifs pour tout(e) citoyen(e) réfléchi(e) et alerte. 

Le fossé est énorme et la route est cahoteuse entre le déclin des valeurs éthiques et morales, la gabegie dans la gestion des ressources communes, le non-respect des institutions et de la justice, l’interprétation et la compréhension que l’on a des libertés individuelles. 

Ces élections 2024 constituent un tournant décisif pour l’avenir du Sénégal. Et la prise de conscience citoyenne est la seule carte valable à vendre au peuple pour remettre les choses en ordre et ne pas rater le virage d’un avenir prospère et paisible. 

Celui ou celle qui va succéder au Président Macky Sall, doit être motivé (e) par l’unique but de susciter, à partir du bas de l’échelle sociale vers le haut, un sursaut citoyen permettant de mettre en œuvre un réel plan transformationnel de la société sénégalaise économiquement et socialement parlant. 

Ce nouveau profil doit être celui qui va mettre LE CITOYEN au cœur de toutes politiques publiques et privées. Car aucun développement n’est possible sans le citoyen RESPONSABLE et INDÉPENDANT. 

Quand je dis CITOYEN, je fais d’abord allusion à ces populations qui vivent dans la précarité, autant en zones rurales qu’urbaines. Ce sont ces éternels assistés ou laissés-pour-compte, sans une réelle autonomie financière, toujours dépendants du système politique, parce que n’ayant pas les moyens nécessaires pour se prendre en charge convenablement, parce que n’ayant pas acquis les outils adéquats pour affirmer comme il se doit leur citoyenneté dans toute sa définition et sa rigueur, et qui leur permettrait de jouer leur rôle effectif dans le plan de développement collectif de la nation.

Ces couches vulnérables sont le véritable nœud du système politique. Car elles constituent une bombe sociale pour tout pays qui ne les prend pas en charge comme il se doit, en terme d’éducation, de formation, d’insertion professionnelle, et surtout le respect des normes sociales c’est-à-dire la culture du civisme et de la citoyenneté.

On aura beau injecté des milliards de fonds publics ou privés dans les politiques publiques, s’il n’y a pas une véritable prise en charge des consciences citoyennes face aux enjeux de développement et de sécurité de la nation, rien de durable ne pourra être effectif. 

Il y’a ensuite ces couches en haut de l’échelle sociale. Celle qui emploie la masse laborieuse et celle qui a en charge la gestion des ressources et deniers publics. Leur conscience citoyenne est d’assurer l’équilibre de la cohésion nationale. En veillant à distribuer convenablement les emplois et les ressources communes, en veillant à ce qu’aucun citoyen ne soit au dessus des règles et règlement établis, en veillant à la protection des populations. 

Ainsi, le plus gros défi du MEILLEUR profil 2024, serait de travailler sur une refondation totale des mentalités pour assoir un vrai développement collectif et participatif. Car aucune émergence n’est possible sans l’apport effectif du citoyen et le partage équitable des ressources communes.

On parle de “France dégage” ou de la prédation des puissances occidentales sur le Sénégal et sur l’Afrique de manière générale. A juste raison !! Et si on parlait également de cette forte concentration de toutes les richesses du Sénégal dans la capitale dakaroise ?

Malgré les énormes efforts consentis et déployés par l’Administration Macky Sall dans sa politique de décentralisation et d’équité sociale et territoriale avec le PSE, il faut reconnaître que le gap de prospérité et d’accès aux ressources en terme de qualité de vie et de prise en charge des populations, est encore énorme entre Dakar la Capitale et les autres régions du Sénégal. Un écart visible sur tous les plans infrastructurels, mais également sur le plan économique, sanitaire, culturel, environnemental, etc.

Le gros chantier du MEILLEUR profil 2024, se trouve également à ce niveau ! Comment équilibrer la distribution des ressources communes du pays afin que les zones rurales puissent devenir à leur tour de grands terroirs dynamiques et prospères ?! Le meilleur défi est de rendre l’administration territoriale encore plus transversale afin que les collectivités soient mieux outillées, plus autonomes et qu’elles puissent se prendre en charge elles-mêmes à partir des ressources humaines et naturelles locales.

On parle aussi de la mainmise des puissances étrangères sur les marchés publics de l’Etat au détriment du secteur privé national. À juste titre !!  Et si on parlait également de la solidarité économique inclusive dans le patronat sénégalais ? Qu’est-ce qui les empêche de porter des coentreprises (joint-ventures) dynamiques dignes de ce nom capables de porter durablement la croissance économique et sociale du Sénégal ? 

Quel paradoxe de savoir que plus de 50% de la population sénégalaise travaille dans l’agriculture et que jusqu’à présent nous n’arrivons pas à avoir notre autosuffisance alimentaire. De nos boutiques du quartier, en passant par nos marchés et les grandes surfaces (supermarchés), tous sont remplis à majorité de céréales et produits manufacturés importés d’ailleurs. Qu’est-ce qui empêche les propriétaires terriens à se mettre en coopératives agricoles pour produire plus pour notre propre consommation locale et ainsi éviter l’insécurité alimentaire dans certaines localités et l’exode de la jeunesse rurale vers les grandes villes ? 

Le défi de la souveraineté alimentaire est de mettre en place des programmes incitatifs permettant aux sénégalais les plus nantis d’investir dans les fermes agricoles appartenant à des familles rurales, en les dotant de plus d’intrants agricoles tels que les semences, les équipements de transformation, de conditionnement, de distribution et de stockage des productions.

Certes des initiatives existent mais disparates et pas assez collectif pour impacter réellement notre souveraineté alimentaire. Car, le constat est qu’il n’y a pratiquement pas une véritable chaîne de valeur dynamique entre les producteurs. Sinon comment expliquer que l’essentiel de notre consommation nationale dépend toujours des importations de produits étrangers ?

Où sont les entrepôts de stockage de production nationale céréalière et autres produits de première nécessité ? En existe-t-il suffisamment pour parer aux lendemains précaires ? Avec le dérèglement climatique qui s’accentue un peu partout chaque année, quelle puissance étrangère penserait à écouler ses productions agricoles, si un jour elle se retrouvait confronter à de réelles catastrophes naturelles mettant en danger sa population. Elle penserait d’abord à stocker le maximum de vivres pour sa propre consommation avant toute exportation. 

L’expérience Covid-19 et la guerre en Ukraine avec la rétention des vaccins et des céréales par les grandes puissances occidentales, sont des leçons à tirer pour tous les acteurs économiques locaux afin qu’ils jouent au mieux la carte de la solidarité économique pour un développement collectif et durable, au lieu que chacun joue solo sa partition en se faisant quelques milliards de bénéfices au grand détriment du consommateur sénégalais obligé à payer le prix fort de l’inflation, et l’Etat contraint à subventionner des intrants de première nécessité.

Le MEILLEUR profil de ces élections 2024 doit être en mesure de mettre en place un programme d’allégement du pouvoir d’achat qui va aider à libérer tout le potentiel d’achat du consommateur sénégalais. Car comment un pays comme le Sénégal dont la majorité de la population est pauvre, peut se permettre d’avoir un coût de la vie aussi élevé ? 

Comment le cadre moyen peut-il s’en sortir avec son maigre salaire, si la moitié de ce qu’il gagne est transféré dans des loyers exorbitants ? 

Malgré les efforts consentis par le gouvernement Macky Sall avec la loi sur la baisse des loyers, certains (citoyens) acteurs immobiliers véreux n’hésitent pas à augmenter le loyer dès qu’un locataire restitue le contrat. Où est la solidarité patriotique ?

Ce MEILLEUR profil 2024, dès son accession au pouvoir, doit accélérer la mise en place d’une véritable politique de logement social qui va contraindre ces acteurs véreux à se plier aux lois du marché et ainsi permettre aux populations d’acquérir leurs propres maisons avant la retraite.

Dans les cents premiers jours de son mandat, ce MEILLEUR profil 2024 doit faire de la régulation des prix sa première action politique, en conscientisant les citoyens sur la solidarité économique patriotique pour la prospérité collective. 

Tout le monde gagnerait mieux si on allégeait et équilibrait les coûts de part et d’autres. Car ce que l’on oublie parfois est que certaines réductions dans certains secteurs, permettent de créer de la plus-value dans d’autres secteurs. Il est anormal que le gain individuel égoïste prime sur le gain collectif. Aujourd’hui, les coûts ont flambé de partout, dans chaque secteur, chacun est dans l’optique de gagner plus et vite au grand détriment d’un plan de développement collectif, prospère et durable. Que fait-on de ceux qui vivent sous le seuil du salaire minimum ? Qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts face à la cherté des produits ? 

Le grand défi du MEILLEUR profil 2024 serait de doubler le salaire minimum mensuel. Saluons l’effort consenti par le Président Macky Sall qui l’a revalorisé de 58.900 FCFA à 64.233 FCFA, à la suite d’un consensus pour l’augmentation généralisée des salaires.

Parlons également de nos industries agroalimentaires et de nos ressources halieutiques ? Que doit être le programme du MEILLEUR profil 2024 pour réguler et redynamiser ces deux secteurs ?

Je ne peux pas comprendre que le Sénégal qui est un grand pays fruitier, surtout dans la verte région de la Casamance et du nord, continue toujours à importer des jus, boissons en cannette, fruits et légumes de toutes sortes des pays étrangers ! C’est incroyable toute cette variété de fruits dont la nature nous a faite grâce en mangue, pamplemousse, goyave, ditakh, papaye, orange, melon, pastèque, corossol, mad, cerises vertes, jujube, pain de singe, sump, noix de cola, etc. Tous ces fruits tropicaux aux saveurs naturelles et aux mille bienfaits pour la santé et qui sont sous exploités faute d’unités de transformation industrielles suffisamment ! Quel gâchis ! Où sont les investisseurs ?

Je ne peux non plus pas comprendre que le Sénégal qui est un grand pays halieutique avec de larges côtes poissonneuses, se permet d’implanter des unités de pisciculture dans certaines localités du territoire national, alors que à côté, des licences de pêche sont accordées à de gros chalutiers étrangers qui se servent massivement en poissons et autres produits de mer sur nos côtes ? Un vrai paradoxe ! Où  sont les investisseurs pour créer des emplois dans la distribution de produits de mer aux localités éloignées du Sénégal ?

Et pendant ce temps une partie de cette jeunesse rurale en quête d’emplois, sillonne les artères de la capitale dakaroise en marchands ambulants pour gagner quelques francs journaliers, tandis que l’autre, des milliers bravent l’océan Atlantique, au prix de leur vie pour aller travailler dans la cueillette de fruits ou autres activités saisonnières en Occident et dans les pays arabes. Ces derniers les exploitent (parce que n’ayant aucune qualification requise) et ensuite exportent leurs productions transformées sur nos marchés locaux. Un casse-tête ! Oui aux accords de partenariat pour le commerce mais UNIQUEMENT pour des produits qui ne peuvent être produits sur place au Sénégal. 

Ce MEILLEUR profil 2024 doit mettre en place des politiques incitatives invitant le secteur privé national à investir massivement dans l’avenir de cette jeunesse rurale. La meilleure solution pour freiner l’exode rural et lutter contre l’émigration clandestine, est de les maintenir dans leurs terroirs, leur donner des emplois afin de créer de la plus-value pour leur communauté et pour la nation, au lieu de les laisser squatter les côtes pour s’aventurer vers l’inconnu ou les rues de la capitale dakaroise pour gagner quelques francs CFA avec la vente de petits articles importés de l’étranger.

Le véritable enjeu et défi du développement économique et de la paix sociale se situe également dans cette prise de conscience citoyenne face à l’avenir de cette jeunesse rurale.

Au lieu d’être dans la production traditionnelle INSUFFISANTE et une consommation nationale DÉPENDANTE DE L’IMPORTATION de produits étrangers, nous aurions plus à gagner si l’Etat et les investisseurs privés dotaient les producteurs de gros moyens pour produire plus et stocker plus pour notre souveraineté alimentaire.

Et que dire de la diaspora sénégalaise ? Quel est le programme du MEILLEUR profil 2024 pour faire de cette puissance expertise extérieure, un levier de développement qui, avec ses réseaux, ses connaissances et ses compétences, peut déployer des initiatives communes en transférant des connaissances et savoir-faire appris des technologies de dernière génération utiles à l’émergence du Sénégal ?

Avec toute cette manne financière qui provient de la diaspora, qui chaque année, injecte des milliards d’argent dans les ménages sénégalais. Comment comprendre qu’il n’y ait aucun fonds d’investissement spécial digne de ce nom dédié à la diaspora pour porter des projets de développement industriels et économiques ?

Au lieu que cette diaspora soit pour la plupart dans le social et le soutien à leurs familles respectives, elle a également beaucoup à gagner en se mettant en synergie pour investir dans d’autres activités à valeur ajoutée pour toute la nation. 

Certes l’entraide est une valeur sénégalaise. Mais trop de social sans plus-value est un frein au développement collectif. Il ne s’agit pas seulement d’être dans le sociale en octroyant des aides par-ci par-là, comme le font les pays occidentaux avec leur aide au développement à l’Afrique. Mais il s’agit plutôt d’inculquer l’autonomie et l’autogestion aux populations, afin que les populations puissent durablement se prendre en charge elles-mêmes.

Le gros défi du MEILLEUR profil 2024, serait également de travailler sur le legs des valeurs traditionnelles et morales. Au vu de tout ce qui se passe sur la toile avec les réseaux sociaux, et toutes les crises de valeurs morales que traverse le Sénégal actuellement, la nécessité de cultiver la bonne graine à travers la transmission générationnelle est plus que urgente ! 

Si aujourd’hui nous assistons à autant de dérives et de violence de la part d’une certaine jeunesse, c’est parce que quelque part le lien est dysfonctionnel entre la jeunesse et les seniors. Ces derniers n’ont pratiquement aucune activité interactive avec la jeunesse. Pour la plupart, leur activité quotidienne est de rester à la maison, aller au grand-place, à la mosquée ou à l’église. Et pourtant il serait mieux indiqué de rendre encore utiles ces personnes âgées en créant pour elles des programmes d’activités autour de la transmission générationnelle pouvant permettre aux jeunes de puiser le maximum de connaissances et de savoirs auprès de ces sages. Un devoir de conscience citoyenne pour ces derniers, car tout senior qui a traversé la vie a le devoir de préparer la relève afin de maintenir rigides les fondamentaux en terme d’éducation, d’apprentissage, de valeurs sociales pour ainsi prospérer et sécuriser notre destin commun.

L’autre défi qui attend le MEILLEUR profil 2024, est de transformer les regards sur le sens réel du nationalisme et le caractère inviolable de notre vivre-ensemble millénaire. Avant la fin de son mandat, il doit réussir à colmater toutes ces divisions politiques et sociales qui ont blessé le cœur de la nation.  Ce MEILLEUR profil 2024 doit être celui qui va réconcilier et fédérer les sénégalais sur le fait que nous sommes obligés de compter les uns sur les autres en cultivant notre appartenance à UN SEUL PEUPLE, UNE SEULE FOI et UN SEUL BUT. Donc UN SEUL DESTIN. 

En travaillant sur les consciences citoyennes, ce MEILLEUR profil 2024 aidera chaque sénégalais et sénégalaise, à jouer sa partition de manière responsable pour protéger et préserver notre destin commun, à travers nos actions individuelles et communes de tous les jours. A savoir : 

  • La probité dans la gestion des biens communs afin que les ressources soient redistribuées au mieux qu’il faut dans la plus grande équité et transparence. 
  • L’effort du travail rémunéré à sa juste valeur sans surexploitation ou sous exploitation avec le sens aigu du devoir civique concernant les charges fiscales dont les recettes permettent de faire face aux dépenses publiques et mieux asseoir notre souveraineté.
  • Et enfin le respect fondamental des libertés individuelles dont la condition première est le rappel du devoir citoyen face aux lois et règlements édictés par les juridictions.

PS- Chers lecteurs 

En tant que citoyenne soucieuse de la marche de son pays, j’avais émis le souhait d’inscrire mon nom sur la liste des “candidatures féminines” à ces élections présidentielles de 2024, non pas pour aller en compétition avec les ténors de la politique, je n’en ai absolument ni les moyens financiers ni matériels. Mon objectif n’était pas la compétition mais simplement de faire entendre la voix de la conscience citoyenne en orientant le regard des candidats sur les questions essentielles du peuple sénégalais. Mais, en fin de compte, j’ai trouvé que la meilleure façon de servir mon pays est de continuer à tremper ma plume citoyenne dans l’encre de ma conscience objective, en pointant du doigts les déséquilibres sociétaux, en défendant les principes de la République et en promouvant nos valeurs communes.

Plus de 120 candidatures déclarées à ces élections 2024 prouvent que le Sénégal est à un tournant décisif de son avenir. Que le MEILLEUR profil gagne ! Celui qui nous fera espérer un lendemain radieux au soir du 25 février 2024. Plaise à Dieu que tout se passe bien ! La plume Citoyenne quant à elle sera toujours aux côtés des intérêts de toute la nation sénégalaise.

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One love  

1 COMMENTAIRE
  • Nianthio

    Pour dire la vérité le meilleur profil c’est Ousmane SONKO

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