« Présidentielle 2017 : Khalifa Sall et Idrissa Seck, deux faiseurs de roi », Par Elhadj Yvon Mbaye Journaliste-formateur

Au Sénégal, nous vivons aujourd’hui dans une atmosphère politique de projection, et même parfois imaginaire. Mais, pour tout observateur ou citoyen averti, la Réalpolitik chez nous, attribue à Khalifa Sall et à Idrissa Seck, une certaine notoriété et une popularité politique ineffaçables.

Une bonne base politique dans la capitale du Rail, Thiès, est siamoise à Ndamal Kadior. Tandis qu’à Dakar, la population a jeté son dévolu préférentiel, en orientations politiques, sur le natif de Grand-Yoff. De tels atouts méritent une réflexion, soit-elle sociologique, beaucoup plus approfondie.

Il serait osé d’affirmer, par les temps qui courent, une éventuelle victoire à cette compétition électorale présidentielle en vue, et du socialiste Khalifa maire de la capitale sénégalaise et du libéral Idy, par ailleurs président du Conseil Départemental de Thiès. Seulement, leur posture de grand homme politique, affichée par chacun des deux, nous donne l’audace de croire en eux, à une position incontournable, à l’égard des futurs candidats arrivés au deuxième tour.

Aujourd’hui, en scrutant l’opposition sénégalaise, nul ne pourrait se passer du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) qui, quoi que l’on dise, reste le fer de lance de ceux qui disent non au pouvoir actuel. Car, en analyses concrètes et objectives, les poulains de Maître Wade arrivent toujours à comptabiliser entre 500 Mille et 600 Mille voix de suffrages (Voir derniers résultats). Ce qui est significatif au Sénégal. Raison pour laquelle, la majorité pensante de notre pays, voit déjà cette formation politique au 2ème tour à cette présidentielle.

Face donc, à une telle situation, les marron-beiges de l’APR et les Bleu-jaunes du PDS auront vraiment besoin —chaque camp, en ce qui le concerne — du soutien et de l’apport de forces électorales de Khalifa Sall et de Idrissa Seck. Et même, n’oublions également, que peuvent normalement venir en bonnes 5ème, 6ème et 7ème positions des candidats comme Baldé, Gakou et Pape Diop. Qui brandiront avec fierté, après les urnes, des pourcentages utiles pour les compétiteurs à un deuxième Tour. Un championnat jalonné de calculs et d’intérêt politiques.

C’est pourquoi, l’épilogue de cette course vers le Palais présidentiel aura attiré l’attention du monde entier, sur la vraie personnalité politique du candidat sortant. Réussira-t-il à transcender tous les obstacles d’une forte opposition? That is the question, clame-t-on, du côté de La Manche.

Elhadj Yvon Mbaye
Journaliste-formateur
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