Premier festival ouest-africain des arts et lettres au Sénégal annoncé pour novembre 2025

Le Sénégal a été choisi pour accueillir le premier Festival Ouest-Africain des Arts et Lettres (Ecofest), prévu pour novembre 2025, selon une annonce faite lors d’une conférence de presse à Dakar ce samedi. Cet événement, soutenu par l’Union économique monétaire ouest-africain (UEMOA), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le gouvernement sénégalais, vise à utiliser la culture comme un vecteur d’intégration et de croissance économique dans la région.
Khady Diène Gaye, ministre sénégalaise de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, a affirmé que le Sénégal possède les infrastructures nécessaires pour organiser un tel événement, précisant que « notre pays est doté d’infrastructures opérationnelles ». Cet optimisme est partagé par Mamadou Sirifo Jacquitté, commissaire de l’UEMOA, qui a annoncé la création d’un fonds destiné à l’industrie culturelle. En 2025, un montant de 15 milliards de FCFA sera d’abord injecté, avec un objectif total de 200 milliards de FCFA d’ici 2028, pour repositionner la culture au cœur de l’économie régionale. Ce fonds vise à transformer le secteur culturel en un moteur de développement.
Fatou Sow Sarr, commissaire de la CEDEAO, a rappelé que le projet du festival a été conçu dès 1995, mais a été retardé à cause de divers obstacles, notamment la pandémie de Covid-19. Elle a souligné combien les arts sont essentiels pour renforcer la cohésion sociale en Afrique de l’Ouest, en citant notamment le cousinage à plaisanterie comme exemple de lien historique entre les peuples. « Ce festival est une occasion de surmonter nos crises actuelles », a-t-elle déclaré, saluant l’initiative pionnière de Mamoudou Guèye dans ce projet.
Le Sénégal, selon Mme Gaye, est prêt à relever le défi grâce à ses infrastructures culturelles et touristiques, et à un soutien de l’État sans précédent. Elle a mis en avant le rôle diplomatique du festival, affirmant que « la culture est un rempart pour l’unité africaine », et soulignant que les acteurs culturels ont toujours cherché l’intégration au-delà des tensions politiques.
Les responsables du projet partagent l’idée que ce festival servira d’outil de rapprochement au milieu des défis géopolitiques actuels. « Ce festival montrera au monde que nous formons un bloc uni », a déclaré Mme Diène Gaye, se référant aux festivals internationaux qui ont eu lieu malgré les conflits. Mme Sow Sarr a insisté sur la diversité partagée que ces événements culturels reflètent, affirmant que « nos similarités culturelles prouvent que nous partageons un destin commun ».
Concernant l’accessibilité, les organisateurs ont assuré que l’événement sera inclusif, garantissant une attention particulière aux personnes handicapées et aux groupes vulnérables. « Personne ne sera laissé au bord du chemin », a promis Fatou Sow Sarr, valorisant leur contribution dans la création artistique.
Lire cet article nous a appris que l’Ecofest 2025 pourrait bien marquer un moment historique, poursuivant des ambitions économiques tout en favorisant le dialogue politique et la célébration du patrimoine ouest-africain. Avec le Sénégal à la barre et une mobilisation régionale sans précédent, ce festival se profile déjà comme un symbole d’intégration par la culture. Pour plus de détails, cet article est inspiré des informations partagées par nos confrères de Sud Quotidien.