Pré-COP29 : Joal-Fadiouth et Palmarin se lèvent pour une finance climatique équitable …

Pré-COP29 : Joal-Fadiouth et Palmarin se lèvent pour une finance climatique équitable …

À l’approche de la COP29, Joal-Fadiouth et Palmarin ont été le cadre, les 16 et 17 octobre 2024, d’une importante mobilisation communautaire orchestrée par l’association Teranga Lab.

Cet événement a permis aux acteurs locaux de se réunir pour faire entendre leurs voix face aux effets dévastateurs du changement climatique. Les femmes transformatrices de produits halieutiques et la jeunesse locale ont exprimé leurs préoccupations, appelant à une finance climatique équitable pour soutenir les populations les plus vulnérables. L’impact du changement climatique sur les femmes et la pêche locale

Yama Ndiaye, présidente de l’association des femmes transformatrices de produits halieutiques, a dénoncé les effets dramatiques des changements climatiques sur les activités des femmes et sur la pêche à Joal et Palmarin.

« L’avancée de la mer nous prive de nos terres et de notre histoire, » a-t-elle déclaré, déplorant le recul rapide du trait de côte qui menace les moyens de subsistance de nombreuses familles. En particulier, celles qui dépendent de la pêche et de la transformation des produits halieutiques. « Chaque jour, nous perdons un peu plus de notre gagne-pain, et les solutions tardent à venir, » a-t-elle ajouté, appelant à des actions urgentes pour soutenir les femmes et leurs communautés.

Adama Séne, président du club LMT de Joal, a lancé un appel vibrant à la jeunesse pour qu’elle prenne part à la lutte pour une justice climatique. « Il est essentiel que les jeunes se mobilisent pour que notre plaidoyer en faveur des populations victimes du dérèglement climatique soit entendu, » a-t-il affirmé. Il a souligné l’importance pour les jeunes de Joal, et des autres régions touchées par le changement climatique, de s’impliquer activement dans les discussions politiques afin de porter la voix des communautés les plus affectées.

Ndeye Kana Cissé, ancienne adjointe au maire de Joal, a pour sa part insisté sur la nécessité d’une finance climatique équitable, estimant que des investissements dans des infrastructures résilientes sont cruciaux pour protéger l’écosystème vulnérable de Joal. « Une localité comme Joal, au cœur de l’économie halieutique, mérite des projets qui renforcent notre résilience, tels que la construction de digues et la restauration des mangroves, » a-t-elle souligné. Elle a exhorté les décideurs à veiller à ce que les fonds climatiques parviennent directement aux populations locales, plutôt que de se limiter aux grandes infrastructures nationales.

Mohamadou Sissoko, membre de Teranga Lab, a évoqué la vulnérabilité de certaines régions du Sénégal, citant la crue du fleuve Sénégal comme exemple frappant. « La crue du fleuve Sénégal montre clairement comment le changement climatique aggrave les risques pour les populations, » a-t-il expliqué. Selon lui, il est impératif que les financements climatiques parviennent aux communautés pour leur permettre de développer des solutions adaptées à leurs besoins spécifiques.

Grâce à ces mobilisations communautaires, les participants espèrent que leurs voix seront entendues à la COP29 et que des actions concrètes seront prises pour soutenir les communautés les plus touchées par le changement climatique.

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