« Pour une Reddition des Comptes sans Règlement de Comptes » (Déclaration APR)

« Pour une Reddition des Comptes sans Règlement de Comptes » (Déclaration APR)

Le Secrétariat Exécutif National de l’APR exprime, vendredi 9 août dans une Déclaration,  des préoccupations profondes face à ce qui semble être une préparation pour une vaste chasse aux sorcières, sous couvert de reddition des comptes.

Pour l’Alliance Pour la République, les indices sont clairs et préoccupants, s’articulant autour de trois axes principaux :

Les récentes nominations, jugées populistes et opportunistes, récompensent des pratiques douteuses et des relations malsaines.

L’insouciance et l’irresponsabilité prédominent, mettant en danger l’unité des Sénégalais et le vivre-ensemble.

Une tentative évidente d’utiliser la justice à des fins politiques, en diabolisant le pouvoir sortant, l’opposition, et les médias, en préparation des élections législatives.

L’Alliance souligne l’incohérence et la méconnaissance manifeste dans les discours de l’actuelle administration, notamment la critique constante d’Ousmane Sonko, et la gestion préoccupante des questions religieuses et sociales.

L’Alliance Pour la République dénonce également les menaces qui pèsent sur la justice, avec des tentatives de manipulation des nominations et de l’administration judiciaire, sous couvert de reddition des comptes.

Le Secrétariat Exécutif National exprime une inquiétude particulière concernant l’utilisation des audits comme outils de règlement de comptes, remettant en question l’objectivité et l’équité des enquêtes.

L’Alliance appelle à une reddition des comptes conforme à la loi et au respect des procédures établies, plutôt qu’à une instrumentalisation politique.

La déclaration met également en garde contre une justice vindicative et la mise en place d’une politique de répression des opposants. En lieu et place de solutions concrètes pour les jeunes Sénégalais en détresse, le gouvernement semble privilégier la chasse aux sorcières comme stratégie électorale.

L’Alliance Pour la République appelle tous les militants, démocrates et républicains à rester vigilants face à ce mode de gouvernance, qui pourrait précipiter le Sénégal vers une régression démocratique et des tensions sociales accrues. Il est crucial de défendre les libertés, la démocratie, et l’État de droit.

Voici la déclaration dans son intégralité :
DECLARATION DU SECRETARIAT EXECUTIF NATIONAL
Les indices graves et concordants de la prochaine chasse aux sorcières Oui à la reddition des comptes. Non au règlement de comptes.
Certains de nos compatriotes attendent de bonne foi le « Projet » et ne réalisent pas qu’il est déjà en exécution avancée, sans besoin d’être déclamé, ni devant l’Assemblée nationale, ni ailleurs. Pour l’Alliance Pour la République, il se résument en 3 axes principaux déjà fortement engagés:
Les nominations populistes de bas étage dont le niveau fait frémir chaque mercredi et qui récompensent les liaisons dangereuses et basses, les turpitudes de naguère,
La fragilisation de l’unité des Sénégalais, où l’insouciance et l’irresponsabilité prévalent devant la juste prise en compte de ce patrimoine qui sous-tend notre vivre-ensemble,
La tentation d’instrumentalisation de la justice, la diabolisation du pouvoir sortant, de l’opposition et de la presse en perspective des élections législatives.
Manifestement, dans ce scénario morbide, Ousmane Sonko qui se prévaut d’une érudition sur tout, fait tout; le Président de la République Bassirou Diomaye Faye, fait le reste.
Pour l’Alliance Pour la République, il n’est pas dès lors étonnant, que l’inflation verbale serve d’alibi à l’inaction. On pourrait leur rappeler l’urgence pour ces jeunes gens qui ont << cru >>> au Projet et qui meurent noyés tous les jours dans l’Atlantique. Ousmane Sonko qui leur avait fait miroiter un réglement prioritaire de leur situation se contente de répéter après chaque drame, qu’ils doivent rester au pays, sans dire qu’elle est la politique envisagée pour les intégrer dans la société du travail.
En vérité, l’analyse du discours des tenants actuels du pouvoir, notamment ceux de Ousmane Sonko montre que celui-ci s’en prend régulièrement et de manière provocante à tel ou tel aspect de la vie des Sénégalais. Récemment, c’est le port du voile sur lequel il se pose en défenseur rigoureux d’un certain Islam, ce qui est à l’opposé de sa position mitigée, molle et légère, il y a quelques mois devant Mélenchon.
L’Alliance Pour la République tient à rappeler avec solennité que le vivre ensemble et le dialogue inter religieux font la fierté des Sénégalais et constituent leur identité distinctive. Ils sont en parfaite harmonie avec la démocratie qui rencontre l’adhésion totale de nos compatriotes. Les Sénégalais, qui ont choisi la démocratie s’opposeront de toutes leurs forces à toute dérive dictatoriale ou totalitaire et mettront toute leur énergie pour préserver notre République et son tissu social.
Sur la reddition des comptes promise, des indices graves et concordants annoncent la préparation de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire du Sénégal.
En effet, il y a quelques mois sur le parvis du Grand Théâtre, le Premier ministre Ousmane Sonko a, après avoir ouvertement accusé certains magistrats dont Monsieur Badio Camara, Président du Conseil Constitutionnel de corrompus, déclaré qu’il va balayer la magistrature et mettre des magistrats qui vont faire le travail pour la reddition des comptes, comme si ceux qui sont en fonction étaient incapables de le faire. Quelques jours plus tard, au cours de son interview marquant ses 100 jours de pouvoir, le Président BDF s’est laissé aller à des confidences heurtant la tradition républicaine sur la préparation du prochain Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) devant aboutir à un chamboulement de la magistrature. Il dit avoir fait faire des enquêtes sur les magistrats devant être nommés et qu’il planche avec son Premier ministre, qui n’est pas membre du CSM et qui ne contresigne pas les décrets de nomination des magistrats en CSM sur les propositions faites par le ministre de la Justice.
Depuis l’indépendance, on n’a jamais vu ou entendu une telle hérésie et des propos aussi épouvantables qui pourraient conduire à un processus brutal de mise en péril d’un socle majeur de notre République, la Justice. Ces propos préoccupants et la démarche qui l’accompagne ne manqueront pas d’inquiéter les démocrates et républicains du pays qui avaient pensé que ces pratiques d’un autre âge étaient définitivement jetées par-dessus bord.
Il est tout de même surprenant de voir procéder à des enquêtes pour nommer aux fonctions dans un corps dont les dossiers des membres sont tenus à la Direction des Services judiciaires (DSJ). Au surplus, un rapport circonstancié est produit sur chaque proposition faite lors de la réunion solennelle par un membre du CSM.
Donc, sur quoi enquêter si ce n’est pour choisir des magistrats dévoués et installer une justice politique au Sénégal ?
Il est alors aisé de comprendre que, quand le Président de la République s’occupe avec autant d’attention jusqu’au détail de la nomination des magistrats, on ne peut envisager, un seul instant, qu’il quitte la tête du Conseil Supérieur de la Magistrature.
En vérité, pour déclencher le règlement de comptes, des audits sont lancés tous azimuts. Comme les rapports de la Cour des comptes se concluant par l’ouverture d’informations judiciaires sont rares (rapport sur le COVID), les tenants du pouvoir ont décidé de commanditer des rapports express de l’Inspection générale d’Etat (IGE) et des rapports d’inspection inteme de certaines administrations pour incriminer des ministres et DG sortants.
Or, une reddition des comptes objective et équitable doit se fonder exclusivement sur des rapports des corps de contrôle, mais non sur des audits orientés pour traquer des opposants.
L’exercice de reddition des comptes consiste simplement à rendre compte selon des modalités définies par la loi. Celles-ci ont été améliorées sous la présidence de Macky
Sall qui a fait adopter le Code de transparence budgétaire, instituer l’OFNAC, le pool judiciaire et financier et renforcer les moyens juridiques et logistiques de la Cour des comptes.
Pour l’Alliance Pour la République et conformément aux dispositions légales, dans le cadre d’une reddition des comptes sans préméditation de nuire, il convient de distinguer entre les manquements qui sont de simples fautes de gestion et ceux susceptibles d’être qualifiés d’infractions. Ainsi, pour les premiers, des explications peuvent être demandées aux gestionnaires, des pièces justificatives exigées, de même que des sanctions non pénales peuvent être infligées par la Cour des comptes. Les concernés ou « épinglés », même attraits devant la justice, divers modes de règlement, peuvent être mis en œuvre y compris l’emprisonnement. Eux, ils proclament avoir choisi la judiciarisation, la pénalisation, la prison, ainsi que l’annoncent les médias avec la réfection de cellules à la prison de Rebeuss.
Une justice vengeresse des vainqueurs et la neutralisation des adversaires
Comme on le voit déjà avec les incarcérations de nos camarades sur la base d’infractions passéistes (Bah Diakhaté, Amath Suzanne Camara), avec les nominations à l’issue de la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature, la justice sous Sonko et Diomaye, est en train de devenir une justice vengeresse des vainqueurs avec le déclenchement, dans les jours et semaines à venir, d’une vaste entreprise de réglement de comptes sur fond de soi-disant reddition des comptes et d’auto- blanchiment par l’effacement de condamnations prononcées par les juridictions.
Au total, faute de répondre à la demande sociale des Sénégalais et de donner satisfaction à des millions de jeunes désespérés qui risquent leur vie en prenant la mer, les gouvernants ont choisi la chasse aux sorcières pour espérer gagner les prochaines élections législatives et continuer leur gouvernance calamiteuse pour le pays.
L’Alliance Pour la République prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale que la justice sera une arme de distraction et de destruction massive contre l’opposition pour l’intimider, la museler, et la neutraliser. Ce qui va entraîner inéluctablement des tensions sociales.
L’Alliance Pour la République appelle les militants et responsables aux côtés de ceux de BBY et de tous les démocrates et républicains à rester vigilants et à faire face à ce mode de gouvernance disruptif, qui bégaie dangereusement entre régression démocratique, totalitarisme et tâtonnement économique.
Faire face pour éviter au Sénégal de jouer son destin au bord du gouffre, c’est barrer la route aux fossoyeurs des libertés, de la démocratie et de l’État de droit.
Fait à Dakar, le 9 août 2024 Le Secrétariat Exécutif National

11 COMMENTAIRES
  • Daba jolie

    Abdou Mbow de quoi as tu peur? Qu’est ce que vous aviez fait à l’actuel régime pour avoir si peur?
    Tu dois la fermer parce que tu ne dois même pas avoir la parole dans un pays normal

  • Mbow Mbow le chien

    Les carottes sont cuites

  • Timbo

    😂😂😂😂😂 Donc finalement vous avez peur

  • Damel

    De vrais lâches ces pauvres cons, mais louguène di youxou té dara xéwa goul .

  • Bouzzz

    Di nagnou tégueul sén ndyy bien bon vous allez voir

  • Laye seck

    Criez,pleurez,vous allez tous vomir vos viscères
    Bande de criminels
    Bientôt les Sénégalais vont savoir les dégâts monstre que vous avez causé à notre cher Sénégal

  • APRChaser

    Non vraiment APR ay mbaam rek niofa nekk ! Quelle bande d’enculés

  • Islam

    Abdou Mbow de quoi as tu peur? Qu’est ce que vous aviez fait à l’actuel régime pour avoir si peur? Tu dois la fermer parce que tu ne dois même pas avoir la parole dans un pays normal

  • Sooo

    C’est maintenant que le SEN de l’APR défend les libertés la démocratie et l’état de droits après avoir massacré et tué beaucoup de digne citoyens pendant que vous étiez au pouvoir.

    • Boukary

      Oui parfaitement !!!

  • @le peuple@

    jub jubal jubanti beaucoup vont crier insulter appeler a l’acharnement a la dictature a la chasse aux sorciere et j’en passe mais cela ne va pas empecher le jub jubal jubanti de faire son travail car c’est une demande nationale

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