Une récente publication de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) met en lumière des disparités régionales concernant la polygamie au Sénégal. Selon les données de l’Enquête démographique et de santé continue (EDS-Continue) pour l’année 2023, les régions de Kaffrine et Kédougou enregistrent les plus forts taux de femmes en union polygamique.
Les chiffres de l’ANSD, cités par nos confrères de Kawtef, indiquent qu’à Kaffrine, 43 % des femmes vivent dans une union polygamique. La région de Kédougou suit de près avec un taux de 40 %, positionnant ces deux localités en tête du classement national. Selon nos informations, cette prévalence s’explique par un fort ancrage dans les traditions et les modes de vie locaux, où cette pratique est parfois associée à la stabilité et au statut social.
En revanche, l’enquête révèle une tendance différente dans les grands centres urbains. Des villes comme Dakar ou Thiès connaissent un recul de la polygamie, une évolution attribuée aux changements de mentalités et à de nouvelles visions du couple et de la famille. Cette situation illustre une dualité entre les valeurs traditionnelles et les dynamiques modernes au sein de la société sénégalaise.
