Chez Adama Borrow, des députés ont appelé, entre autres, à une révision rapide des accords de pêche de la Gambie avec le Sénégal.
Accords de pêche dénoncés
Un accord sur la pêche et l’aquaculture a été signé entre la Gambie et le Sénégal voisin en 2017, afin de « stimuler l’industrie et les capacités de pêche gambiennes » et de former chaque année cinq Gambiens à l’école maritime de Dakar.
En 2019, le gouvernement gambien a signé aussi un accord de pêche de six ans avec l’Union européenne, qui autorise les navires de l’UE en provenance d’Espagne, de Grèce et de France à pêcher 3300 tonnes de thon dans les eaux gambiennes chaque année, avec une compensation financière de 550 000 euros par an.
Mais au cours du débat à l’Assemblée nationale pour l’année législative 2021 jeudi dernier, plusieurs députés ont proposé que ces accords soient réexaminés, arguant qu’ils ont provoqué une situation précaire dans l’industrie de la pêche artisanale, y compris l’augmentation des prix du poisson et la pénurie de poisson à travers le pays.
Détermination parlementaire
Les députés avertissent que les Gambiens continueront à être « exploités » de leurs « ressources données par Dieu » dans un contexte d’insécurité alimentaire minée « . Pour d’autres, il est évident que la Gambie perd le stock de son économie bleue.
« Les accords de pêche bilatéraux et la délivrance de licences aux navires de pêche industrielle étrangers ont continué à avoir un impact négatif sur les opérateurs de pêche artisanale locaux, les femmes transformatrices et, d’une manière générale, ont fait pression sur l’insécurité alimentaire de la Gambie », rechérissent-ils.
« Nous devons examiner cette question sérieusement, et trouver des moyens de la résoudre, avant qu’elle ne se transforme en un désastre national ou en une catastrophe. Nous ne pouvons pas affamer notre peuple et faire venir des usines pour nourrir les animaux dans d’autres pays », ont-ils ajouté.
(Senego avec standard.gm)
