Pêche artisanale au Sénégal : l’IPAR préconise une meilleure gouvernance et un dialogue multi-acteurs face à la crise

L’Initiative prospective agricole rurale (IPAR) propose des solutions pour la crise du secteur de la pêche artisanale au Sénégal. Lors d’un atelier tenu vendredi à la médiathèque de Bargny, l’étude « Pêche-Climat et Mobilité au Sénégal » a été présentée. L’objectif est de renforcer la résilience des communautés de pêcheurs face au changement climatique et à la raréfaction des ressources halieutiques.

Le Dr Laure Tall, directrice exécutive de l’IPAR, a préconisé « une meilleure gouvernance du secteur » axée sur l’inclusion et la gestion durable des ressources. Elle a également insisté sur la diversification économique et la reconversion des acteurs, le respect des droits humains, notamment celui de la mobilité des pêcheurs. Enfin, elle a encouragé « la concertation nationale et le dialogue multi-acteurs ». L’étude met en lumière les vulnérabilités du secteur face au changement climatique, notamment la migration des espèces vers le nord, obligeant les pêcheurs sénégalais à se déplacer dans les eaux territoriales d’autres pays. Cette situation est exacerbée par une gouvernance défaillante et des accords de pêche inadaptés, selon l’IPAR.

Mamadou Mignane Diouf, président du Forum Social Sénégalais, a qualifié la pêche artisanale de « filet de l’économie sociale et solidaire », soulignant son rôle dans la souveraineté alimentaire. Il a appelé à une limitation temporelle, spatiale et quantitative des accords de pêche, ainsi qu’à un contrôle strict de leur application. « La pêche est un levier de souveraineté alimentaire ; passant de la station de carburant à la mareyeuse jusqu’à l’assiette. Ce qui en fait aujourd’hui un filet de l’économie sociale et solidaire », a-t-il déclaré, selon Sud Quotidien.

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