Le bilan humain de la crise alimentaire dans la bande de Gaza continue de s’alourdir. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, le ministère palestinien de la Santé a annoncé mercredi que le nombre de personnes décédées des suites de la faim et de la malnutrition a atteint 455 depuis le début des opérations israéliennes.
Dans un communiqué, le ministère a précisé que deux Palestiniens supplémentaires ont succombé à la faim au cours des dernières 24 heures. Le décompte total depuis le 7 octobre 2023 inclut 151 enfants. Selon nos informations, depuis la déclaration de famine par la Classification Intégrée de la Sécurité Alimentaire (IPC) des Nations unies le 22 août, 177 personnes, dont 36 enfants, sont mortes de malnutrition.
Cette situation est la conséquence du blocus et des attaques israéliennes qui limitent l’acheminement de l’aide humanitaire. La bande de Gaza fait face à une catastrophe humanitaire, marquée par une pénurie d’eau, de médicaments et de produits de première nécessité. Des acteurs locaux et internationaux dénoncent l’utilisation de la faim comme une arme. Face à ce blocus, des initiatives internationales, comme la coalition de navires civils « Global Sumud Flotilla », tentent d’ouvrir un corridor humanitaire maritime.
Près de 2 millions de Palestiniens, sur une population de 2,3 millions, ont été déplacés par les bombardements et les ordres d’évacuation. Ces personnes survivent dans des conditions précaires, souvent dans des tentes de fortune ou des abris surpeuplés, où le manque d’hygiène favorise la propagation de maladies. L’armée israélienne continue de bombarder ces zones abritant des civils. Sur le plan diplomatique, des médiateurs œuvrent pour mettre un terme au conflit, avec pour objectif de « mettre fin à la guerre, à la famine, aux tueries et aux déplacements », selon les termes rapportés du Premier ministre qatari.