.

Palais de justice : un clerc d’avocat pris en flagrant délit de vol

Palais de justice : un clerc d’avocat pris en flagrant délit de vol

Le vol a eu lieu le vendredi 18 septembre passé. Comme tous les matins, l’adjudant Daouda Diouf, chargé de l’enrôlement, avait déposé les différents registres sur une table qui se trouve à l’entrée de son bureau pour permettre aux avocats et clercs de les consulter. Ensuite, il a été étonné de voir des gens venir lui réclamer un des registres. Après avoir cherché en vain, le greffier en chef ainsi que le président du Tribunal ont été informés de la disparition du plumitif. Pour le retrouver, les responsables se sont tournées vers les vidéos de surveillance.
Leur visionnage a permis d’identifier le clerc Alioune Badara Sakho en pleine action. Après avoir consulté le registre avec un de ses collègues, le clerc est parti, avant de revenir sur ses pas.

Sur la vidéo, relate “Enquête”, on le voit se retourner à deux reprises, en voyant des gens passer. Lorsque la voie fut libre, il a sorti un sachet pour y mettre le registre qu’il a dissimulé sous son aisselle avant de partir. Lorsque les gendarmes et les responsables du tribunal l’ont clairement identifié, ils ont appelé l’avocat qui l’emploie, puisque le clerc était devenu injoignable. Ce n’est que dans l’après-midi qu’il s’est présenté avec sa mère qui est un agent du tribunal. Interrogé, le clerc, nous dit-on, a catégoriquement nié les faits appuyés par sa mère qui aurait laissé entendre que son fils ne commettrait pas cet acte, vu l’éducation qu’elle lui a donnée. Ainsi, devant la dénégation du mis en cause, il a été procédé, une nouvelle fois, au visionnage de la vidéo de surveillance. Là, la dame a vu le sol se dérober sous ses pieds et est tombée en syncope.
Face à une telle preuve, Sakho a reconnu les faits et conduit les gens à la terrasse où il avait dissimulé les restes du registre sous les machines. Il avait déjà déchiré et fait disparaître plusieurs pages.

D’après “Enquête”, c’est la somme de 12.500 F CFA qui l’a poussé à commettre cet acte. L’avocat qui l’emploie avait, en effet, remis ladite somme destinée au paiement des frais pour l’enrôlement d’un dossier. Seulement, Sakho a utilisé l’argent à d’autres fins et faisait croire à son patron qu’il a été débouté. Pour en avoir le cœur net, l’avocat a appelé au niveau du tribunal pour vérifier, si le dossier a été effectivement enrôlé. Pour éviter d’être pris, Sakho s’est emparé du registre pour le déchirer. Il va répondre de ses actes devant le juge ce vendredi.

Enquête

0 COMMENTAIRES
Publiez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *