Ousmane Sonko, Premier ministre sénégalais, a exprimé son impatience de présenter sa déclaration de politique générale. Dans un message publié sur Facebook, il a répondu au député de son camp, Guy Marius Sagna, qui lui avait adressé une lettre le 27 janvier 2024. Sonko a indiqué que sa déclaration de politique générale est prête, mais a précisé qu’en raison de l’absence de mention de cette déclaration dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il ne peut la tenir dans l’hémicycle.
Il a été clair sur le fait que si l’Assemblée nationale ne se conforme pas aux règlements en réintégrant les dispositions relatives au Premier ministre dans le règlement intérieur d’ici le 15 juillet 2024, il tiendra sa déclaration de politique générale ailleurs. Ousmane Sonko a mentionné qu’il la présenterait « devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques ». Il a ajouté que ce sera « l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure ».
Le Premier ministre a justifié cette décision par son souci de respecter la Constitution et la séparation des pouvoirs. Il a souligné que « dans un souci constant de respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité », il ne tiendra sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée que lorsque la majorité parlementaire aura amendé le règlement intérieur pour y réinscrire les dispositions relatives au Premier ministre.
Sonko a également expliqué que les dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale fixant les délais et la procédure de la déclaration de politique générale, ainsi que toutes les références au Premier ministre, ont été abrogées en 2019 suite à la suppression du poste de Premier ministre (loi organique n° 2019-14). Le Règlement intérieur en vigueur n’a pas été actualisé après la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution.