Dans un nouveau post au ton ferme, le député Guy Marius Sagna s’en est pris à la CEDEAO et aux chefs d’État de la sous-région, dénonçant une communication qu’il juge opaque et irrespectueuse envers les citoyens.
Évoquant l’opération militaire en cours au Bénin, il souligne que celle-ci implique « le Bénin, le Nigéria, la Sierra-Leone – donc la CEDEAO car la Sierra-Leone préside en ce moment la CEDEAO – et la France ». Mais ce qui choque le parlementaire, c’est que ce sont « les autorités françaises qui informent leurs citoyens » pendant que, selon lui, « nous ressortissants de la CEDEAO sommes officiellement informés » seulement après coup.
Pour GMS, cette situation illustre un profond malaise politique. « Il ne faut pas être étonné de voir beaucoup de citoyens ne pas aimer leur chef d’État qui n’ont aucun respect pour eux et ne pas aimer la CEDEAO », écrit-il. Il ajoute que l’attitude des dirigeants et celle de l’organisation régionale alimente « l’anti-néocolonialisme de la jeunesse africaine que la France impérialiste pleurnicheuse appelle “sentiment anti-français” ».
Le député estime que cet épisode n’est qu’un exemple parmi tant d’autres : « Et cela, c’est juste un petit exemple parmi des millions qui expliquent la résistance contre le néocolonialisme ».
Face à ces constats, Guy Marius Sagna appelle à un changement profond : « Il faut changer de paradigme dans les rapports entre les classes politiques et les citoyens et entre nos pays africains et le reste du monde ».
Et de conclure qu’« une autre Afrique est nécessaire et possible. Une Afrique souveraine, démocratique, juste et prospère ».
