Un bras de fer s’installe entre le collectif des fournisseurs de l’Office national de formation professionnelle (ONFP) et la nouvelle direction de la structure. Dans un communiqué rendu public et exploité par Senego, dix entreprises ayant exécuté des marchés DRP pour un montant global de 187 600 000 FCFA dénoncent un blocage qu’elles jugent « injustifié » et « contraire au droit ».
Selon les fournisseurs, les prestations ont été intégralement réalisées il y a plus d’un an, conformément aux exigences contractuelles. Mais un changement de régime politique est intervenu avant le règlement des factures, entraînant un statu quo total sur le dossier.
Une instruction de l’ARCOP ignorée
Les contestations ont conduit à une rencontre, le 25 mars 2025, entre l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), les fournisseurs et le Directeur général de l’ONFP. À l’issue de l’examen du dossier, l’ARCOP a ordonné à la direction de l’Office de procéder sans délai au paiement des montants dus.
Cependant, loin de s’exécuter, la nouvelle direction a, selon le collectif, convoqué les fournisseurs pour de nouvelles “négociations”, sans fondement légal. Ces discussions ont abouti à une proposition jugée « indécente » : le paiement de seulement 46 millions FCFA, soit le quart du montant initial.
Le collectif affirme que « rien ne justifie une telle démarche », rappelant que les marchés DRP étaient « dûment budgétisés ».
Le collectif interpelle le Président de la République
Face à ce qu’ils qualifient d’« arbitraire », les fournisseurs en appellent directement au chef de l’État et au Premier ministre pour faire appliquer l’injonction de l’ARCOP et ordonner le paiement intégral des factures.
Ils dénoncent également « une volonté manifeste de la direction de persister dans une négociation illégale », alors que l’obligation de paiement est, selon eux, clairement établie. Le collectif affirme être déterminé à user « de tous les moyens légaux » pour recouvrer ses droits, assurant qu’il ne cédera ni au « forcing » ni à la pression.
