Nouvelle drogue : Jamra alerte le ministre de l’Intérieur sur les ravages de l’Ecstasy chez les jeunes

Passant de 15 000 frs, au mois de janvier dernier, le prix du comprimé Ecstasy est présentement accessible à 5 000 dans les nigth club de la capitale, informe Mame Mactar Gueye, Jamra, qui alerte le ministère de l’intérieur, dans ce communiqué parvenu à Senego. 

Voici le communiqué

CLASSÉ DANS LA CATÉGORIE des drogues dites « dures », l’ECSTASY est une drogue chimique, de synthèse, à base d’AMPHÉTAMINE. Or, la structure de l’amphétamine est analogue à celle de l’ADRÉNALINE, cette substance naturelle stimulante secrétée par les glandes surrénale de l’organisme humain, appelée aussi « hormone de l’activité ».
SOUS L’EFFET DES AMPHÉTAMINE, les produits chimiques de transmission du cerveau sont libérés et acheminés vers les synapses (zone de contact entre les neurones du cerveau). A l’état normal, dés que la substance chimique naturelle a accompli sa mission, et fait passer le message d’une cellule nerveuse à la cellule voisine, elle est inactivée : la cellule reprend son neuto-transmetteur.
LE DRAME est que les AMPHÉTAMINES bloquent cette reprise. Les substances de transmission du cerveau continent alors à agir aux synapses. Situation alarmante que les neurologues comparent, à juste raison, à un tableau de signalisation routière où tous les feux (vert, orange, rouge) s’allument en même temps, et restent allumés !
TRÈS ACCESSIBLE sur la place publique, notamment dans les boîtes de nuit, aux abords des établissements scolaires et universitaires, le comprimé d’ECSTASY, bien en vogue chez les jeunes, a beaucoup de surnoms : « puls », « exta », « volet » ou plus généralement « bonbon ». Il a récemment acquis le nouveau sobriquet nostalgique de comprimé « sawarnaa » (énergisant), en raison du dynamisme physique et à la « lucidité mentale » qu’il procurerait au consommateur. Mais surtout en raison de sa similitude d’effets avec le fameux « comprimé bulgare » auquel la revue mensuelle JAMRA, jadis éditée par l’Ong Islamique JAMRA, en 1984, avait consacré une large étude.
LES JEUNES CONSOMMATEURS D’ECSTASY font généralement état du sentiment de déborder d’énergie. Cette drogue leur procure une fausse impression de domination de la fatigue, du sommeil et de la faim.
L’ECTASY influe sur la chimie du cerveau en libérant en particulier une quantité élevée de sérotonine, ce neuro transmetteur généré par le système nerveux central, et qui joue un rôle important dans la régulation de l’humeur, de l’énergie et de l’appétit.
IL EST ÉVIDENT que l’absorption habituelle de cette drogue tonifiante, a forte concentration d’amphétamine, finit toujours par épuiser les cellules nerveuses. D’où l’effondrement physique soudain qui suit généralement un « plané » prolongé aux amphétamines.
AU RISQUE DE MALADIE MENTALE, souvent irréversible, il faut ajouter – comme cela a été relevé chez les consommateurs de cette autre drogue hallucinogène extrêmement puissante qu’est le LSD – que L’IMPRESSION TROMPEUSE D’EUPHORIE et d’immortalité, caractéristique du « plané » à L’ECSTASY, aboutit parfois à un suicide non voulu chez les utilisateurs.
AYANT ÉPROUVÉ ce que certains psychothérapeutes décrivent comme une « conscience élargie », le drogué risque de passer à coté de quelques effets plus subtils de cette sensation et se dire, par exemple, qu’il peut sans danger sortir par la fenêtre du 6e étage ! En somme le « voyage » qu’est supposé s’offrir le « camé », en quête de sérénité, peut à tout moment se transformer en un voyage sans retour !
LA MDMA, principe actif de l’ECSTASY, à forte concentration d’AMPHÉTAMINE, stimule d’abord la sérotonine, qui modifie durablement les réseaux neuronaux avec le même risque de dépendance noté chez les adeptes des autres drogues dures, comme la cocaïne et la morphine.
AUTANT LES EFFETS DE LA COCAÏNE peuvent être « socialement discrètes », les additologues notent cependant que c’est loin d’être le cas pour l’ECSTASY. Dont les effets physiques et psychiques se manifestent dès la première demie-heure qui suit son ingestion. Les consommateurs ont visiblement tendance à l’exubérance (excès d’enthousiasme). Et font état d’une exacerbation des sensations physiques et émotionnelles.
SELON LA DOSE absorbée, ses effets de stimulation peuvent induire de fausses perceptions de l’environnement, pouvant aller jusqu’à l’hallucination visuelle ou auditive. La température corporelle, la tension artérielle et le rythme cardiaque montent en flèche ! Favorisant des pathologies sournoises comme les insuffisances rénales et les troubles cardiovasculaires. Lesquels peuvent évoluer vers des amorces de crises d’épilepsie, si l’accoutumance et la narcodépendance s’installaient durablement.
C’EST INDÉNIABLE, l’ECSTASY affecte directement le psychisme. Même si ses effets durent généralement entre quatre et six heures, il est médicalement attesté, selon des recherches pilotées par le Centre national de prévention des addictions, en Suisse, que des résidus métaboliques de d’ECSTASY peuvent être décelés 24 heures après sa prise, dans le sérum sanguin, et jusqu’à trois jours dans l’urine.
C’EST DONC DIRE que les méfaits de L’ECSTASY sont cumulatifs, dans l’organisme. Plus la concentration de l’élément actif dans le corps est dense, plus le « manque » que peut ressentir le camé est douloureux. Hé oui, la « défonce » peut devenir une nécessité physiologique ! Aussi l’habitué du « daanu leer » (l’extase) est-il abruti entre deux prises : pour 4 à 6 heures de « high », il est par la suite malade durant des heures.
MAIS, puisse qu’il ne se sent mieux vivre que dans son « plané » à L’ECSTASY, il a hâte d’y retourner dés que la pression cesse. Un implacable cercle vicieux, dans l’étrécissement duquel se côtoient les cas rebelles d’asservissement mental (dépression anxieuse, sentiment de perte de contrôle de soi, altération de la mémoire et de la notion du temps). Et à la limite de délire paranoïaque, pouvant insidieusement évoluer jusqu’à la démence, surtout chez les jeunes qui en ont des prédispositions ataviques.
MAIS EN ATTENDANT, le sujet semble se plaire dans son jeu. Il pense pouvoir s’arrêter quand il veut. Et convaincu d’être affranchi de ses barrières psychologiques, il se retrouve une conscience nouvelle, une énergie nouvelle : « le timide devient audacieux et le lâche courageux ».
LA SITUATION est d’autant plus préoccupante que les trafiquants ont récemment boosté leurs techniques de marketing en… cassant tout simplement les prix ! De 25.000 frs l’unité, en 2021, le prix du comprimé d’ECSTASY a considérablement chuté depuis le début de cette année. Passant de 15.000 frs, au mois de janvier dernier, il est présentement accessible à 5.000 dans les nigth club de la capitale. Le tout soutendu, jusque dans les réseaux sociaux, par une publicité intempestive (trompeuse et mensongère) faisant croire aux jeunes cibles, surtout les lycéens et étudiants, que « Ak Ecstasy da ngay jéli science » (Avec Ecstasy ton inspiration est garantie)!
IL EST URGENT QUE L’ÉTAT, en particulier le ministre du Commerce et celui de l’Intérieur (avec qui l’Ong Islamique Jamra s’est entretenu sur le sujet, ce mercredi 20/07) prennent à bras-le-corps ce fléau qui impacte gravement l’équilibre comportemental d’insouciants adolescents, généralement prompts à céder à tout artifice dispensateur de rêves et d’euphorie.
IL EST TEMPS que la répression s’abatte sans complaisance sur les importateurs de ces dragés de la mort, qui se remplissent impunément et sans scrupule les poches; garnissent goulûment leurs comptes en banque, au détriment de la santé mentale de nos enfants, qu’ils tuent à petit feu.
CES RÉSEAUX SATANIQUES de narcotrafiquants qui abrutissent la jeunesse prolifèrent impunément sur l’axe terrestre Bissau/Banjul/Dakar. Il est vital qu’ils soient DÉMANTELÉS SANS DÉLAI. Avant que cette maudite ECSTASY ne transforme en de véritables loques humaines des pans entiers de notre jeunesse, avenir de la Nation.

One thought on “Nouvelle drogue : Jamra alerte le ministre de l’Intérieur sur les ravages de l’Ecstasy chez les jeunes

Comments are closed.