Après l’Afrique du Sud qu’il accuse de persécuter les fermiers blancs, le Président américain Donald Trump s’en est récemment pris au Nigeria. Pour le milliardaire républicain, « ce pays ne protège pas les chrétiens ».
Il a menacé d’intervenir militairement si le gouvernement nigérian n’arrêtait pas les « meurtres de chrétiens » par des « terroristes islamistes ».
Trump « ne fait que mettre en lumière ce que nous avons refusé de régler »
Dans cet État d’Afrique de l’Ouest, les déclarations de Trump ont beaucoup fait jaser.
Ce vendredi, alors qu’il participait à une cérémonie marquant le 60e anniversaire de l’ex-conseiller présidentiel, Reuben Abati, l’évêque du diocèse de Sokoto, Monseigneur Matthew Hassan Kukah s’est attardé sur ces propos polémiques du président américain. Pour lui, ce qu’a dit le Commandant en chef des États-Unis, n’est « qu’un symptôme de la maladie qui ronge le Nigéria ».
« Trump n’est pas notre problème. Il ne fait que mettre en lumière ce que nous avons refusé de régler. Nous prenons le messager pour le mal. Le véritable mal est au Nigéria » a lâché l’évêque catholique.
« Le Nigeria doit se réveiller et faire face à ses réalités »
Il considère les allégations de meurtres de chrétiens de M. Trump comme « un signal d’alarme » pour les dirigeants nigérians. En tout cas, ils doivent le prendre comme tel, assure le prélat.
« Que ce soit Trump ou quelqu’un d’autre qui le dise, le message est clair : le Nigeria doit se réveiller et faire face à ses réalités », a poursuivi Mgr Kukah. Il trouve que son pays est aux prises avec des faiblesses institutionnelles, à des valeurs déficientes et une vision nationale pas cohérente.
