Nigeria: L’opposition accuse le camp de Jonathan d’avoir tué plusieurs de ses militants

Confusion et violences ont émaillé les élections présidentielle et législatives nigérianes, dont l’opposition a récusé les résultats dimanche sans même attendre la fermeture des bureaux de vote.

Le All Progressive Congress (APC), dont le chef de file Muhammadu Buhari, un musulman du Nord, brigue la succession du président Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, accuse des partisans du chef de l’Etat sortant d’avoir tué plusieurs de ses militants dans l’Etat de Rivers, haut lieu de l’industrie pétrolière nationale.

« Des milices armées multiplient les meurtres de membres de l’APC. Beaucoup ont déjà été tués », dit le mouvement dans un communiqué. « Quelles que soient les bêtises qui seront annoncées en guise de résultats du scrutin d’aujourd’hui, elles ne sont pas acceptables pour nous », poursuit-il, dénonçant une « parodie » d’élection. Lors du précédent scrutin, en 2011, la défaite de Muhammadu Buhari face à Goodluck Jonathan avait donné à des violences qui ont fait 800 morts et 65.000 sans-abri dans le Nord musulman.

Entamées samedi, les opérations de vote ont été prolongées dimanche en raison de problèmes techniques liés à lecture des cartes d’électeurs biométriques introduites pour limiter les fraudes.

Sur les treize prétendants à la succession de Goodluck Jonathan, seul l’ancien général Muhammadu Buhari, qui a été au pouvoir dans les années 80, semble en mesure de l’inquiéter. La victoire d’un candidat de l’opposition serait une première dans le pays le plus peuplé d’Afrique, en proie depuis six ans aux violences des islamistes de Boko Haram.

Avec Reuters

COMMENTAIRES
    Publiez un commentaire