Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, en visite à Washington ce lundi pour s’entretenir avec le président américain Donald Trump, a présenté des excuses officielles au Qatar. Cette démarche est intervenue lors d’un échange téléphonique avec son homologue qatari, alors que les discussions à la Maison Blanche portaient sur les efforts pour mettre fin au conflit à Gaza.
Selon des informations rapportées par le site américain Axios et relayées par l’agence Anadolu, Benyamin Netanyahou a contacté le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane ben Jassim Al Thani, depuis la Maison Blanche. Au cours de cet appel, il a exprimé ses regrets pour une frappe israélienne survenue à Doha le 9 septembre. Cette opération avait causé la mort d’un agent de sécurité qatari et violé la souveraineté de l’émirat. La présentation d’excuses officielles par Tel-Aviv était une condition posée par Doha pour poursuivre son rôle de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu.
La rencontre entre les deux dirigeants a été l’occasion pour Donald Trump de souligner des « progrès » vers un cessez-le-feu et un accord sur la libération des otages. Interrogé sur la probabilité d’une paix prochaine, le président américain s’est montré résolument optimiste, déclarant : « J’en suis ». Selon nos informations, cet optimisme repose sur un plan en 21 points présenté la semaine dernière en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce plan prévoirait notamment un cessez-le-feu immédiat et la libération de tous les otages israéliens sous 48 heures.
La proposition américaine, qui envisagerait également la mise en place d’une administration internationale et palestinienne à Gaza excluant le Hamas, aurait déjà reçu le soutien de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis. De son côté, le mouvement palestinien avait indiqué dimanche que les pourparlers indirects avec Israël restaient bloqués, tout en se disant prêt à examiner toute nouvelle initiative. Pendant ce temps, la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne demeure critique. D’après des chiffres communiqués par Anadolu, le conflit a entraîné la mort de plus de 66 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et provoqué des déplacements massifs de population.